L'insécurité linguistique apparaît lorsque le locuteur se forge dans sa tête une image inférieure de son expression face à son interl...
L'insécurité linguistique apparaît lorsque le locuteur se forge dans sa tête une image inférieure de son expression face à son interlocuteur. Généralement, la peur attaque la pensée. Lorsque la pensée est attaquée dans son intimité, le langage l'est tout de même.
Le locuteur ressent un malaise linguistique et dessine un schéma de faiblesse et d infériorité dans son imaginaire, et ce malaise génère donc une situation complexe dans la formulation de l'expression de sa pensée car les fautes de syntaxe, d'orthographe, de conjugaison, de cohérence apparaissent continuellement et de façon involontaires.
Le locuteur panique puisqu'en un moment il se rend compte qu'il a commis une faute de langage au cours des interactions avec son interlocuteur. Plus il se soucie de ses fautes, plus il en commet autant.
Le président Comorien doit se ressaisir et considérer le français comme un moyen de rendre visible sa pensée et non autre chose qui lui tend un piège à chaque fois qu'il s'exprime devant les médias étrangers. La honte pour une nation ce n'est pas parce que quelqu'un a commis des fautes dans une langue qui n'est pas la sienne, la honte est notre appartenance à la Francophonie, notre histoire avec cette langue depuis fort longtemps. Nous l'apprenons depuis le berceau scolaire. Continuer à en faire des fautes basiques semblerait avoir un esprit tordu.
Souvent notre façon de parler explique notre manière d' être. Tout le monde commet des fautes dans une langue qui n'est pas la sienne mais le français est le nôtre puisqu'il est la langue de notre administration, de la science, de l'apprentissage chez nous, d'accès au monde du travail, de l'international.
Mon message ici est que la confiance en soi vainc la peur et le stress. Les fautes de langage qu'on commet souvent devant les médias, ou autre public sont involontaires et ne se font pas dans une autre situation où le même locuteur se sent à l'aise, maîtrise son public, se forge une image positive de lui même et de son expression verbale. Eliasse Ezaldine