Dans le cadre du projet de loi de finances 2018, l’Etat malgache a décidé d’une hausse sur la taxe des carburants à compter de 2018. Cette ...
Dans le cadre du projet de loi de finances 2018, l’Etat malgache a décidé d’une hausse sur la taxe des carburants à compter de 2018. Cette mesure est censée renflouer les caisses de l’Etat, mais devrait avoir des conséquences sur le prix à la pompe.
De 390 ariary, soit 10 centimes d’euros par litre, au départ, la taxe sur l’essence, le super carburant, va passer à 503 ariar, soit 13 centimes d’euros. La taxe sur le gazole, elle, va quasiment doubler : de 120 ariar, on va passer à 228 ariar par litre. Des montants qui peuvent paraître dérisoires, mais qui devraient se répercuter sur le prix à la pompe. Une décision prise par l’Etat malgache dans le cadre du projet de loi de finances 2018, qui veut tabler sur une croissance vigoureuse.
A Madagascar, le prix des taxes sur les produits pétroliers est très bas, comparé à d’autres pays. C’est pourquoi le gouvernement voit dans cette hausse une manière de récolter plus de recettes pour correspondre aux besoins du nouveau budget. A noter que jusqu’ici, l’Etat payait des subventions aux compagnies pétrolières pour garder les prix de l’essence et du gazole relativement bas. Or ces subventions ne profitaient qu’aux Malgaches ayant un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne. La taxe du pétrole lampant par exemple, celui qu’on utilise comme éclairage dans les zones rurales, elle, ne bouge pas.
Est-ce que la hausse des taxes sur l’essence et le gazole va forcément se traduire par une hausse du prix à la pompe ? Cela va dépendre de comment l’Etat va réussir à négocier avec les compagnies pétrolières pour qu’elles réduisent leurs marges, la seule solution pour que les consommateurs n’en paient pas le prix fort. RFI