" L'heure est venue pour les États-Unis de reconnaître officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël ", a déclaré merc...
"L'heure est venue pour les États-Unis de reconnaître officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël", a déclaré mercredi Donald Trump dans une allocution attendue.
La décision de Donald Trump bouleverse la ligne observée depuis des décennies par ses prédécesseurs.@ MANDEL NGAN / AFP |
Donald Trump a reconnu mercredi "officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël", rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale. Le président américain a également demandé au département d'État de préparer le déménagement de Tel Aviv à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël.
Reconnaître "une réalité". "L'heure est venue pour les États-Unis de reconnaître officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël", a-t-il lancé lors d'une brève allocution depuis la Maison-Blanche au cours de laquelle il a insisté sur sa volonté de simplement reconnaître "une réalité". Et d'ordonner à son ministère des Affaires étrangères de "préparer le déménagement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem".
"Une nouvelle approche". Le président américain a ainsi revendiqué "une nouvelle approche" sur le conflit israélo-palestinien. "Les Etats-Unis restent déterminés à aider à faciliter un accord de paix acceptable pour les deux parties", a-t-il ajouté. "J'ai l'intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider à sceller un tel accord", a-t-il encore dit au pupitre, debout devant un portrait de George Washington. Défendant une décision qui aurait du être prise "depuis longtemps", Donald Trump a aussi égratigné ses prédécesseurs qui "n'ont pas fait ce qu'ils avaient dit", peut-être selon lui par manque de "courage".
Appel au "calme" et à la "tolérance". Il a enfin appelé "au calme, à la modération, et à ce que les voix de la tolérance l'emportent sur les pourvoyeurs de haine", indiquant que son vice-président Mike Pence se rendrait au Proche-Orient "dans les jours à venir". Toute reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël est un casus belli pour les dirigeants palestiniens, qui revendiquent Jérusalem-Est, occupée puis annexée par Israël, comme la capitale de l'État auquel ils aspirent. Avant même son discours, des dirigeants du monde entier avaient appelé le locataire de la Maison Blanche à peser ses mots et mesurer les conséquences de ses actes, tant Jérusalem est un chaudron diplomatique.
Une décision historique. Avec cette décision historique qui marquera son mandat, le 45ème président des Etats-Unis tient l'une de ses promesses emblématiques de campagne. Mais il s'isole encore un peu plus sur la scène internationale et prend le risque d'anéantir les timides espoirs de reprise des discussions de paix entre Israéliens et Palestiniens. Par Rédaction Europe1.fr avec AFP