LE CHARGE DE COMMUNICATION DU CPAN, DJAE AHAMADA CHANFI, VIENT DE TORPILLER LES ASSISES... Sans doute surpris par les questions des in...
LE CHARGE DE COMMUNICATION DU CPAN, DJAE AHAMADA CHANFI, VIENT DE TORPILLER LES ASSISES...
Sans doute surpris par les questions des intervenants au débat organisé par Ortéga la semaine dernière et poussé à ses derniers retranchements, le chargé de communication du CPAN, Djaé Ahmada Chanfi dévoile une autre facette dangereuse et révoltante des Assises.
Selon le chargé de communication du CPAN, les comoriens ne seraient pas directement consultés pour donner leur avis sur les différents sujets des Assises… Ce sont les 58 maires qui parleront au nom des citoyens à ces dernières ; ils auront un rôle de filtrage et d’interface. Ceux qui croyaient à des débats ouverts à travers des ateliers citoyens dans les quartiers, dans les villages, dans les villes, dans les régions, dans les îles et dans le pays doivent commencer à déchanter, à l’image d’Idriss Mohamed et Mahamoud CBE, membres influents du CPAN.
Les Assises n'étaient ni transparentes ni inclusives, mais avec les révélations de Djaé, elles sont totalement verrouillées ; Après les membres du CPAN, achetés par le pouvoir, voilà le peuple qui va se faire représenter par des maires faciles à corrompre si ce n’est pas déjà le cas.
Mais plus grave encore ! Le chargé de communication du CPAN révèle au cours de ce débat que les Assises ont vocation suppléer l’institution judiciaire et parlementaire. Ainsi explique-t-il que l’individu confondu des faits de corruption par les Assises peut se voir frapper d’inéligibilité de plusieurs années… Le professeur d’Université oublie-t-il que seule l’institution judiciaire, par un travail professionnel et sérieux, est habilitée à prononcer de telles peines. Avant cela, elle doit pouvoir s’appuyer sur des lois parlementaires qui définissent les contours du délit et des peines conséquentes…
Les velléités de la CRC d’ériger les Assises en constituantes sont bien connues. D’où la mise en sourdine de la Cour constitutionnelle des Comores par des micmacs du pouvoir, l’absence d’une vie et d’une animation parlementaire à la faveur d’une prise en otage de l’Assemblée organisée par l’exécutif, mais là le chargé de communication du CPAN n’a pris aucun gant.
Selon le chargé de communication de CPAN, les Assises vont juger, confondre des faits de corruption et prononcer des peines. De qui se moque-t-on ? Sur quelle loi et sur quelle expertise vont-elles s’appuyer pour le faire ?
Les Assises magiques ! Décidément elles peuvent tout et on comprend pourquoi le pouvoir associe Assises et émergence… Nous sommes dans la magie de la politique de zaza de Sounhadj, d’A.Jaffar, de Dolpic, d’Anisse Chamsdine, de Larifou, de Maoula, de Tarmidi, de Fazul, de Djaé Chanfi, de tous ces OIFOIRIZI qui ne veulent jamais militer dans l’opposition.
Non les Assises n’ont pas vocation à supplanter l’institution judiciaire ! Non la justice n’ont pas vocation à supplanter l’institution parlementaire ! Non les Assises n’ont pas vocation à devenir un congrès de la CRC… un programme de gouvernement !
Ahmed BOURHANE
HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر
