Qu'est-ce qu'Azali cherche à faire à Anjouan ? Quels objectifs poursuit-il réellement ? Ces questions ne sont pas naïves ni dénu...
Qu'est-ce qu'Azali cherche à faire à Anjouan ? Quels objectifs poursuit-il réellement ?
Ces questions ne sont pas naïves ni dénuées de pertinence, quand l'on voit l'acharnement avec lequel il s'attaque à Anjouan et à sa population.
Depuis que les Anjouanais ont fait comprendre clairement leur opposition à la mascarade des dites « Assises Nationales », Azali semble déterminé à vouloir montrer par la force, les chantages, les menaces et la coercition, qu'il était le seul maître à bord et « un chef militaire qui fait peur ».
Ce faisant, il valide ce qui est connu de tous, le fait que les Assises sont mort-nées et que ce ne sera pas par elles, qu'il recevra la caution de casser la Constitution et la tournante présidentielle et mettre en péril le contrat de cohésion entre les îles de l'Union des Comores.
Car, ces « Assises » non inclusives, illégitimes et pro-gouvernementales, hégémoniques et antagoniques aux intérêts des îles autonomes ne peuvent accoucher que d'une souris.
Alors, Azali revient à la ruse machiavélique qui lui avait déjà ouvert les portes du pouvoir à savoir, créer le désordre et le chaos pour pouvoir s'imposer en sauveur et en restaurateur de l'ordre.
C'est ce qu'il avait fait, en jetant des milices fascisantes dans les rues de Moroni pour traquer, brutaliser, chasser les Anjouanais de chez eux, et les frapper de l'étoile jaune du « ndimu et vraba », pour légitimer son putsch du 30 avril 1999.
Cette fois-ci, il faut provoquer les Anjouanais, les pousser à bout pour qu'ils se révoltent afin de légitimer une intervention militaire et la suspension de la constitution pour ses sombres visées politiques.
C'est pourquoi Azali a choisi de ne pas payer le mois de novembre aux fonctionnaires d'Anjouan, qui s'ajoutera au mois de décembre, à l'opposé des autres fonctionnaires des autres îles.
C'est pourquoi il n'hésite pas à écraser les autorités des îles, en malmenant ou arrêtant des ministres ou conseillers sans le moindre égard, ni ménagement, pour installer la peur et accréditer le fait qu'il n’y avait que son autorité qui comptait.
Ce faisant, Azali tourne le dos résolument à un pouvoir démocratique, consensuel, au profit d'un pouvoir militaire, agressif et injuste.
À ceux qui voudraient lui trouver « l'excuse du mauvais entourage », comme certains ont voulu le faire pour Ali Swalihi ou même Sambi, nous sommes dans le regret de dire que les dérapages et agressions de Kiki et de Moustadrane portent bien le sceau d'Azali.
Même si on sait que c'est un pleutre, qu'il n'osera pas prendre le moindre risque et se terrera quelque part, comme il l'a fait au débarquement des mercenaires pour déloger Djohar ou pendant le débarquement de Taki à Anjouan.
Il enverra un énième débarquement d'agression contre Anjouan et mettra en péril les enfants de Ngazidja comme il l'a déjà fait dans le passé, tout cela en vue de garder le pouvoir et faire main basse sur les biens publics.
Mais, ce qu'il semble oublier c'est qu'Anjouan a connu déjà 4 débarquements militaires de l'armée (1 débarquement sous Ali Swalihi, 2 débarquements sous Taki et 1 débarquement sous Sambi) sans que cela ait pu entamer son moral, sa dignité et sa détermination à défendre ses intérêts vitaux.
Alors ce n'est pas un militaire et chef d'état-major peureux qui terrifiera les Anjouanais.
Il faut lui opposer un front unanime, solidaire et intransigeant pour dénoncer ses pratiques unilatérales, inopportunes, régionalistes et injustes, « deux poids, deux mesures », comme le fait d'autoriser l'organisation par Mme Azali d'un mbiu, à la place publique à Mutsamudu pendant le mois de Mawulid et l'interdiction de soirées de célébration du nouvel an.
Baisser la garde et faire preuve de faiblesse à l'égard de ce pouvoir, comme le fait d'accueillir Azali en grande pompe et sourires à l'aéroport de Wani ou de lui faire des accolades, ne fera qu'accentuer l'arrogance de cet Imam autoproclamé, chantre de la discorde et de la violence.
À bas le pouvoir dictatorial d'Azali !
Vive l’Union des États des Comores et la souveraineté reconnue à chaque île !
La voix des Anjouanais en colère