Si on médite le comportement des africains en Occident et celui des comoriens en France plus particulièrement dans un monde développé où i...
Si on médite le comportement des africains en Occident et celui des comoriens en France plus particulièrement dans un monde développé où ils ne manquent rien ou presque, tout en conservant des mentalités de sous-développés, on réalise clairement que les infrastructures ne définissent pas un développement en dehors d'une évolution des mentalités.
Comme disait l'humoriste, " si vous envoyez les japonais à Madagascar, en 10 ans la grande Île serait développée; et si vous transférez les malgaches au Japon, en moins de 10 ans celui-ci tomberait en ruine "... bien que ce ne soit qu'une blague il y a plus de vérités que de futilités dans ces propos. Cela dit, aux Comores, pense-t-on qu'il existe un quelconque lien entre ces assises et émergence?
Un projet politique qui ne tient pas en compte des pesanteurs sociaux, de l'aspect progressif ou négatif des coutumes ou de la culture, est voué à l'échec.
On concevra de belles constitutions, on en changera et changera pour de nouvelles plus séduisantes encore et encore à n'en pas finir, mais tant que le comorien restera notoirement indiscipliné en plus d'être chargé des vices de la corruption, aucun texte et aucune planification n'aboutiront à un développement effectif.
Quand je me rappelle le manque d'hygiène et l'insalubrité des quartiers investis par les noirs d'Afrique du Sud à Johannesburg après "l'abolition" de l'apartheid dans des zones qui étaient des plus belles de la ville, j'ai encore une fois saisi que le progrès ou l'émergence sont d'abord et avant tout une question de mentalités.
Et si le Anda de Ngazidja reste tel qu'il est, aucune personnalité politique, cadre intellectuelle ou religieuse ne peut contribuer à rien de constructif auprès des populations; on pourra figurer dans une équipe de football ou dans une association de scouts, mais jamais on ne participera à la concertation sociale sans avoir accompli et gravi les marches du Anda; on pourra devenir directeur, ministre ou même président et se contenter de grifonner des signatures ou de dicter des ordres là-haut mais au village on est sans voix; hélas! le plus curieux c'est que des hommes de grande valeur trouvent en cela une très bonne organisation.
Réformer le contenu de l'éducation nationale en tâchant de relever méticuleusement ce qui est commun entre les habitants des îles-Comores et en faire l'essentiel de l'enseignement serait le premier pas vers une véritable émergence.
Et au lieu de nous inspirer de l'Islam et ressembler à des hypocrites nous aurons mieux fait de l'appliquer comme le Prophète Muhammad, prières et saluts de Dieu sur lui, nous l'ordonne de la part du Seigneur des mondes.
Muhammad Soidrouddyne Hassane.