Abdou OUSSENI
Tout le monde sait la manière dont cet homme a atterrit dans la présidence d'une institution sensée être sérieuse, rigoureuse, un véritable contre poids du pouvoir exécutif.
Abdou OUSSENI |
A prendre en compte les déclarations ici et là du Président du Parlement comorien, il est permis de s'interroger sur la compétence, la conscience de l'homme sur la hauteur de la fonction ainsi que la sensibilité de son fonctionnement dans un pays fragilisé par un exécutif Dieu.
Si j'avais un modeste conseil à donner à notre Président de l'Assemblée, voici ce que je lui dirai: " ce pays a vu disparaître de façon soudaine et punitive tous ses fils qui ont trahi le peuple" Suivez mon regard: ( la mort des séparatistes radicaux, des traîtres de la nation, des grands corrupteurs ...). J'appelle le Président de l'Assemblée à plus de dignité, d'humilité et du respect à tous les comoriens, aux anjouanais et à son électorat. Il doit être au dessus des conflits politiciens animés par des jeunes peu formés, moins conscients et choisis pour agir par télécommande; l'exemple de notre vice Président, de notre Ministre des Sports, du Coordinateur est un cas d'école. Nous vivons un moment crucial de l'histoire de notre pays avec les manoeuvres d'un Chef de l'Etat qui cache mal des intentions dictatoriales que l'on croyait révolues.
A moins de deux ans de son mandat, il a coupé court à tout effort de compétitivité des îles en massacrant le peu qui restait de l'autonomie, oubliant la liesse démocratique qui l'a portée au pouvoir. AZALI a tué l'espoir d'un pouvoir sans blocage, les trois gouverneurs étant élus par le peuple contre un pouvoir vaincu, non sans prise de risques. Nous autres s'attendions à la vie moins chère, à l'auto-suffisance de l'eau, aux réformes des sociétés d'Etat, de l'administration, à l'encouragement des initiatives privées, à une justice équitable...
Il n'en est rien. On crée des diversions, on centralise encore plus le pouvoir autour d'un seul homme. Les opportunistes et les arrivistes trouvent un terrain de prédilection pour faire regretter aux citoyens la démocratie. Le peuple désespère et s'auto suicide. La responsabilité du Président de l'Assemblée, seule institution encore en vie est riche de conséquences. BEN ALI