L'ancien président Sambi, fondateur de Juwa cherche à intimider et à s’attribuer la paternité de l'élection du président Azali. Or ...
L'ancien président Sambi, fondateur de Juwa cherche à intimider et à s’attribuer la paternité de l'élection du président Azali. Or en démocratie, la légitimité d’une élection n’appartient qu’au peuple souverain. Dans son récent message, il apparaît suffisamment clair et montre des signes de craintes quant’à l’issu de l’enquête de la Commission parlementaire. Sa crainte est d’autant grande qu’elle risque de le déclarer coupable de détournement de centaines de millions de dollars provenant des opérations de la Citoyenneté économique et des passeports. Sentant le rapprochement de la sentence, il porte désormais des menaces graves de déstabilisation de l'Etat car il prétend que le président serait élu par Juwa et par conséquent il devrait se montrer complice et plus compatissant.
Il faudrait que Sambi apprenne que ses déclarations subversives ont aussi des conséquences anti-démocratiques et dangereuses pour la paix et la sécurité du pays. En ce qui concerne le crime économique du siècle, jamais connu dans notre pays et dont il est le principal responsable, toute la population des Comores est et sera derrière Azali pour l’élucidation de ce cas, ainsi que le Parlement et la Justice en toute indépendance. Ces fonds doivent être rendus, les fonds publics ne doivent jamais avoir de destination les poches même les celles profondes d’un escroc.
Permettez-moi de publier de nouveau mon article datant de 5 juillet 2015 afin de rafraîchir nos mémoires.
« Ayatollah » Sambi ne brulez pas notre Etat Archipel
C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai suivi l'affaire des (vrai-faux diplômes) de l'ancien ministre des affaires étrangères du Président Sambi, je ne m'étendrai pas sur ce point et si je l'évoque ici c'est parce que cette affaire est symbolique du mensonge érigé en système par l'ancien président et ses affidés. En vérité ceci traduit à la fois l'esprit de tricherie, l'absence de moralité, la tromperie sans honte, la mauvaise gouvernance et le mépris pour tous ceux qui réussissent honnêtement par des gens qui furent aux affaires dans le pays.
Cette culture du mensonge ne semble pas avoir gêné le moins du monde celui qui fut Président de la République des Comores durant 5 années et demie, nous ne notons en effet aucune réaction de Sambi à l'énoncé de ces turpitudes. Est ce vraiment surprenant? La réponse est cinglante tant elle est évidente: NON, ce n'est pas une surprise, les mensonges de l'ancien Président recouvrent un périmètre impressionnant, on a presque l'impression qu'il prend plaisir à mentir. Comment appeler autrement que mensonge une promesse dont on sait qu'elle est irréaliste? Comment un honnête homme peut il sans gêne exprimer des contrevérités qui n'ont aucune chance de voir le jour. Sambi est en campagne électorale permanente et il a annoncé à ses électeurs qu'il allait relier nos îles par un pont!!! Ce serait une prouesse technique d'un tel niveau qu'elle est impossible à envisager. Imagine -t-on un pont qui permettrait de traverser une mer profonde par endroits de plus de 3000 mètres!!! Et ce n'est pas tout puisqu'il annonce carrément pour les comoriens de véritables voitures volantes qui traverseront les mers par les airs !!!
L'art du mensonge consiste toujours à dissoudre le faux dans un fond de vraisemblance, en l'occurrence l'exploit serait une conséquence de la maîtrise du progrès technique alliée à une volonté et une capacité d'action sans équivalent. Sambi veut promettre, promettre toujours plus pour rallier à sa cause des hommes que pour cela il suffit de tromper et ça ne le gêne pas. Lorsqu'on y regarde de plus prés c'est carrément du mépris pour tous les comoriens. Promettre l'irréalisable est un acte posé sans vergogne dans le seul but d'abuser, de gagner des voix, une de plus est toujours bonne à prendre. Mais c'est au détriment des valeurs qui font la dignité de l'homme, c'est au final au détriment de la République qu'on bafoue et qu'on piétine.
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Les promesses de Sambi ne l'engagent pas, il les oubliera, il le sait déjà. Ses promesses n'engagent en fait que celui qui les écoute. Mais tous les comoriens doivent savoir à qui ils ont affaire et alors ils condamneront sans réserve, ce ne sera que justice. De la même façon la communauté internationale doit dénoncer ces sentiers tortueux dans lesquels il s'égare et où il voudrait voir le peuple s'embourber. Nous le refusons car c'est carrément la confiscation de notre dignité qui est en jeu.
Les turpitudes de Sambi revêtent en fait un très large périmètre, il ne s'arrête pas au mensonge. Les comoriens l'ont déjà vu à l'œuvre, il a déjà fait un mandat, il fut élu dans un cadre constitutionnel qui prévoyait un mandat de 4 ans avec une présidence tournante. En fait il a fait 5 ans et demi, il a rajouté un an et demi à ses fonctions, un an et demi de plus pour trahir l'esprit constitutionnel, un an et demi de plus pour entraîner les Comores dans la tourmente et les actes malveillants. Un an et demi de plus pour s'enrichir personnellement et ne rien faire d'autre.
Car il n'est pas possible d'oublier les zones d'ombre de sa présidence, de passer sous silence les détournements, les recettes évaporées, la mauvaise gouvernance érigée en système de gouvernement.
On ne sait toujours pas où sont passées les aides exceptionnelles qui furent accordées au pays! Elles étaient pourtant loin d'être négligeables, il s'agit de dizaines de millions de dollars!!! Il y a eu ces fonds provenant de l'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Koweit, du Qatar, de l'Iran et de l'aide des hydrocarbures de la Libye dont le budget de l'Etat ne donne aucune trace, il y a eu ces ventes de passeports, ces droits de souveraineté cédés dans l'obscurité absolue, ces affaires des bidounes et la liste est tellement longue qu'il suffit de résumer par une conclusion: TROP C'EST TROP.
Sambi est Comorien d'Anjouan, tout le monde le sait et lui le premier. C'est au titre de cette qualité qu'il a été élu une première fois. Maintenant il veut être élu au titre de la Grande Comore ! c'est du jamais vu! C'est un mépris total de la Loi Fondamentale et donc c'est une insulte à l'égard de tous les comoriens. Une constitution n'est rien d'autre que la colonne vertébrale d'un peuple, la violer revient à mépriser le peuple et à se comporter en dictateur, mépris affiché pour les électeurs et volonté affichée de mentir pour rallier à sa cause le plus grand nombre!!! En fait il n'y a qu'une seule réponse : nous devons crier notre colère. Non, personne n'est investi du pouvoir de mentir en permanence pour aboutir à ses fins.
La constitution prévoit une présidence tournante, elle ne peut être modifié que par les élus et le peuple à partir d'un référendum et selon des critères bien précis. Personne n'est dépositaire du droit de la violer. Un homme d'Etat se doit d'être un exemple et irréprochable. Sambi doit méditer cette leçon de morale.
Un homme qui prétend postuler aux plus hautes fonctions et qui les a d'ailleurs déjà assumées qui se conduit ainsi est un despote en filigrane, et ce comportement est inacceptable. Demain il déménagerait à Mohéli et se déclarerait à ce titre éligible une troisième fois! Il n' y a pas de limites à l'outrecuidance une fois que les limites ont été gommées. Personne ne peut raisonnablement l'accepter. Ce n'est pas le chemin vers un monde de liberté, ce serait là un aller simple vers le chaos et l'enfermement de la dignité qui deviendrait indésirable aux Comores. Nous ne le voulons pas. Nous ne l'accepterons pas.
Le comportement de Sambi est en fait une synthèse de tout ce que les Comores doivent rejeter. Les 40 ans d'indépendance ne nous ont pas donné ce que nous attendions et Sambi est le symbole achevé de nos échecs. Le bilan de ces années ne nous satisfait pas, loin de là. Nous devons redresser la tête, refuser les errements que nous promettent des confusions entretenues, conforter la paix, sociale, religieuse dans l'esprit de l'islam tolérant de l'imam Al-Chafi'i, nous devons prendre garde à ne pas nous égarer car les sirènes du genre de celles de Sambi sont toujours pernicieuses pour répandre un poison mortel pour nos âmes. Nous devons penser à nos enfants, aux droits élémentaires qui leur sont niés, aux besoins d'éducation, d'infrastructures de base, de droits humains. Ceci se résume en un mot la bonne gouvernance, la justice, l'état de droit.
Demain il faudra bien que ceux qui ont pillé le pays rendent des comptes, il faudra que les milliards perdus ( pas pour tout le monde) retrouvent le chemin des caisses de l'Etat, c'est la voie que nous devons choisir, la voix du peuple le réclame. Nous voulons pouvoir dire aux jeunes qui nous suivent que nous nous battrons pour leur dignité, c'est notre devoir d'hommes. Les années qui viennent doivent décliner le contraire absolu de ce que nous avons vécu jusqu'à présent. ©Said Hilali