[Reportage] Madagascar: les autorités poursuivent leur lutte contre la peste
A Madagascar, depuis fin août, cinq décès dus à la peste pulmonaire ont déjà été recensés, dont un dans la capitale. Depuis mercredi 20 septembre, les équipes de la commune d'Antananarivo accompagnées du ministère de la Santé publique, de la Croix-Rouge et de l'OMS, procèdent à des opérations de désinfection et de désinsectisation dans plusieurs quartiers de capitale pour lutter contre la propagation des puces, vecteurs de la peste. Reportage à Soavimasoandra, un quartier où un homme a été diagnostiqué porteur de la peste pulmonaire en début de semaine.
Dans le quartier des 67 hectares, proche du centre-ville d’Antananarivo (photo d'illustration). © RFI/Paulina Zidi |
A Soavimasoandra, dans le nord d'Antananarivo, une dizaine d'agents du Bureau municipal d'hygiène, pulvérisateur dans le dos, arpentent les rues du quartier. Une à une, les maisons sont désinfectées et désinsectisées. Un processus fastidieux mais nécessaire, explique Dérys Durand Herivonona, directeur de la santé et de l'hygiène de la commune d'Antananarivo. « Ici, il y a un cas de la maladie pesteuse, c’est pour cela qu’on fait la désinfection de toute la maison et des environs pour pouvoir prévenir la maladie, épidémique en ce moment. »
Depuis, l'homme porteur de la peste a été traité mais les habitants restent inquiets. « La sensibilisation se porte directement sur les luttes contre les vecteurs de la peste : éliminer les puces, ne pas tuer les rats, explique François Iandrisoa, coordonnateur de la Croix-Rouge malgache. Tout le monde ou presque nous sollicite pour inspecter les maisons. »
Le docteur Manitra Rakotoarivony, directeur de la promotion de la santé au sein du ministère de la Santé publique, se veut rassurant : « On a maîtrisé le cas, on est en train de faire de la prévention, dont la désinsectisation, pour rassurer la population. On a commencé aujourd’hui et on va continuer. »
D'autres opérations de désinfection ont été menées dans deux grandes villes du pays, à Tamatave et à Majunga. Les autorités envisagent ensuite une dératisation. L'objectif : ne pas tuer directement les rats mais les capturer puis les brûler pour éviter que leurs puces ne se déplacent. ©RFI