Fernand Cello, directeur de radio connu pour ses enquêtes sur des sujets sensibles, était poursuivi notamment pour « faux et usage de faux ...
Fernand Cello, directeur de radio connu pour ses enquêtes sur des sujets sensibles, était poursuivi notamment pour « faux et usage de faux ».
Le directeur d’une radio malgache indépendante a été condamné, mardi 26 septembre, à deux ans de prison avec sursis pour « faux et usage de faux ». Il s’agit de la première condamnation d’un journaliste sur la Grande Ile depuis plus de quarante ans, selon l’ordre national de la profession.
A Antananarivo, capitale de Madagascar, en 2009. CRÉDITS : SIPHIWE SIBEKO/REUTERS |
Mardi, le tribunal d’Ihosy, dans le sud du pays, a reconnu Fernand Cello, fondateur et directeur de la radio Jupiter, coupable de « vol de chèque » ainsi que de « faux et usage de faux ». Selon le président de l’ordre des journalistes de Madagascar, Gérard Rakotonirina, « les dernières condamnations de journalistes par un tribunal remontent à la Ire République [de 1958 à 1975] de Madagascar ».
« Fernand Cello est condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis, accompagné d’une amende de 750 000 ariarys [206 euros] et de la restitution de 4 millions d’ariarys [1 100 euros] », a déclaré à l’AFP son avocat, Justin Radilofe, qui a annoncé son intention d’interjeter appel. A la suite de ce verdict, le journaliste, qui était en détention provisoire depuis quatre mois, devait recouvrer la liberté mercredi.
L’organisation Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé, vendredi, « l’acharnement des autorités de la région contre le directeur de la radio Jupiter ». Selon RSF, Fernand Cello, « connu pour ses enquêtes sur des sujets sensibles », était poursuivi « pour des motifs fallacieux par des personnes qui avaient été mises en cause sur les ondes à la suite de ses investigations ». Le Monde.fr avec AFP