Il y a une semaine, le dimanche 27 aout 2017, le ministère de l’intérieur en partenariat avec la mairie de la capitale, la Société Comorien...
Il y a une semaine, le dimanche 27 aout 2017, le ministère de l’intérieur en partenariat avec la mairie de la capitale, la Société Comorienne des Télécommunications, l’Armée Nationale de Développement (AND) et des organisons de la société civile ont organisé une journée de nettoyage de la ville de Moroni. Cette opération a permis de nettoyer une partie des ordures qui jonchaient la capitale. Toutefois, les ordures ramassées dans plusieurs quartiers n’ont pas pu être ramassées. D’autres ordures sont venues s’ajouter dans les jours qui suivent à celles collectées le 27 aout. Des tas d’ordures continuent de proliférer devant les principales artères des capitales. Les devantures des maisons, les berges de la corniche et des terrains vagues, les carcasses de voiture, sont transformées en dépotoirs. Ainsi, la ville de Moroni a fêté la Ide el Kebir sous les ordures.
Photo d'archives |
Jusqu’ à ce jour, la collecte d’ordures ménagères est un service public gratuit délivré aux habitants de la capitale sans payement de redevance. L’opération est supportée par une subvention de l’Etat. Lors de la célébration du 42e anniversaire de l’indépendance, le 6 juillet 2017, le Maire de Moroni par intérim, Cheikh Ali Bakar Kassim avait tenu un discours ferme annonçant la mise en place d’une taxe de collecte des ordures et l’interdiction de jeter les ordures à la rue sous peine de sanctions sévères. Deux mois après cette déclaration fracassante, cette taxe mensuelle n’est toujours pas effective. Les ordures continuent de côtoyer les vendeurs de deux principaux marches de Moroni. Les principales artères de la capitale sont devenues des décharges à ciel ouvert.
Comme la plupart des capitales africaines, Moroni a vu sa population tripler depuis l’indépendance des Comores en 1975. Près de 100 000 personnes vivent actuellement dans la capitale et ses environs, une véritable gageure pour mettre en place un système efficace de gestion des déchets. Moroni et les villes qui l’entourent produisent par jour plusieurs centaines de tonnes de déchets et seuls quelques dizaines de ceux-ci sont collectés par les entreprises privées payées par l’Etat. La mairie de Moroni n’arrive pas à assurer correctement un servie de voirie. Cette gestion catastrophique des ordures de la capitale montre à quel point la mairie de la capitale est malade. Malade de sa léthargie, de son impuissance, de son inefficacité.
Le spectacle que nous offre la mairie de Moroni, dans la gestion des ordures de la capitale est pathétique. Il est temps de doter la capitale de son statut particulier ! Par ComoresDroit