Même s'il est très fâché en ce moment l’ancien président Sambi ne se prononce pas sur les dossiers mais se contente de disserter sur de...
Même s'il est très fâché en ce moment l’ancien président Sambi ne se prononce pas sur les dossiers mais se contente de disserter sur des généralités et ses "blessures" qui sont réelles.
Photo d'arhives |
Quand bien même il le voudrait, il ne le pourrait pas pour plusieurs raisons... Tout se passe comme s'Il n’y avait plus d'opposition du tout dans ce pays dans le sens d'interroger l'action des gouvernants. Devant l'imam s'ouvre un boulevard plus large que « wo wanda wa dimani».
Plus personne ne semble en capacité de l’interpeller sur quoi que ce soit et il se fait le devoir de n'écouter personne comme s'il semblait nous dire : "vous m'avez élu parce que vous avez confiance à mon jugement, j'ai donc raison en toute chose. Contentez vous d'acquiescer..."
Pourtant ce ne sont pas les sujets d’inquiétude qui manquent : le sort des hôpitaux (El Maarouf et Bambao la Mtsanga), les assises, ce nouvel accord de Paris signé en cantimini, l’après rupture avec Qatar, les grèves des enseignants qui repartent de plus belles, la concession d'au moins une entreprises d'Etat dans l'opacité, le choix des hauts cadres de l'Etat, les radios qu'on ferme...
A partir du moment où des hommes politiques au pouvoir posent des actes il faut bien que d'autres hommes politiques s’inscrivent dans l’opposition et montent au charbon. C’est ainsi que fonctionne une démocratie. Sauf si nous allons inventer aux Comores le concept "d'opposition pantouflard", qui sort un communiqué de présence de temps à temps pour retomber aussitôt dans sa léthargie. Par Ali Moindjié