Premier décret présidentiel : il officialise la création du Comité de Pilotage des Assises Nationales (CPAN). Les articles 1 et 3 soulignen...
Premier décret présidentiel : il officialise la création du Comité de Pilotage des Assises Nationales (CPAN). Les articles 1 et 3 soulignent que la « structure nationale de pilotage des assises » est indépendante et que ce comité dénommé CPAN « arbore une neutralité face à l’Etat et aux partis politiques ».
Le prochain décret présidentiel nommera les personnes déjà désignées de façon transparente par les parties prenantes. Je rappelle qu’une assemblée des partis politiques a désigné les 7 membres qui avec les 6 des partis « reconnus » formeront les 13 représentant des partis politiques ; les 8 de la société civile l’ont été aussi par une assemblée des intéressés. Pareil pour le M11. L’Etat assurant les siens. Ce deuxième décret marquera la fin de la phase préliminaire des assises. Une phase couronnée de succès.
Seul ombre au tableau de cette phase : le premier décret comporte en filigrane une orientation des assises qui entre en contradiction avec l’indépendance reconnue au CPAN. Des FB l’ont souligné avec pertinence et finesse dans leurs post pour appeler à la vigilance. A mon avis ces « contradictions » traduisent la complexité de la situation et augurent des passes d’armes qui agiteront le CPAN. L’essentiel est de mettre en avant l’indépendance proclamée du CPAN et de batailler pour la préserver. On verra ce que cela donnera dans la note d’orientation du CPAN et dans la composition de son Bureau Exécutif.
Bien évidemment d’autres FB se sont saisis de cette complexité pour nourrir leurs insultes envers ma personne et je tiens à ce propos à faire les mises au point suivantes :
- - Ces messieurs dames me font beaucoup d’honneur en attachant tant d’importance à ma modeste personne. Il y en a qui écrivent même : les assises d’Idriss en y agrémentant leurs insultes.
- - Quand les insultes volent trop bas, je n’y réponds pas. J’ai fini par m’y habituer. Elles m’atteignent très peu
- - A ceux qui croient décider qui est patriote comorien et qui ne l’est pas, ils me rappellent des dirigeants du FD qui se posaient et qui se posent encore en détenteur de la vérité, en critère de patriotisme comorien et de « révolutionnarisme ». J’ai rompu avec eux depuis 2007 et je m’en porte mieux. Pour ma part, j’agis comme je le pense en m’efforçant de mettre en avant les intérêts du pays, tels que je les perçois ». C’est ma conscience seule qui me guide. Je tiens bien évidemment compte des critiques tant que ce ne sont pas des insultes grossières.
- - Il faudrait noter que ceux qui veulent tourner le dos à leurs convictions de jeunesse le font sans état d’âmes, après un certain temps ils ne subissent plus les foudres des « gardiens des temples patriotiques ou révolutionnaires ». On s’acharne plutôt contre ceux qui sont restés fidèles à leurs convictions. On a même le sentiment qu’on les pousse à changer de camp. On nous avait offert en cadeau à Sambi lorsque nous avons travaillé avec son pouvoir pour obtenir le décret faisant du 12 novembre une journée nationale Maore et pour mettre en avant une solution de la question de Maore suivant la ligne un pays, deux administrations. Aujourd’hui on nous balance dans le camp d’Azali à l’occasion des assises.
Les prochaines assises nationales sont une chance pour le pays : disposer de perspectives crédibles, fortes et largement partagées pour changer de cap. Si les travaux aboutissent comme je l’espère, le pays en disposera enfin. Si le gouvernement met en œuvre les préconisations des assises, tant mieux.
Sinon tant pis. En tout cas une voie sera ouverte à ceux qui veulent changer les choses, ils disposeront enfin d’une orientation susceptible de les guider dans leur combat pour la liberté et le progrès social. C’est la première arme indispensable à une lutte de grande ampleur. Et c’est ce qui manque le plus à notre peuple aujourd’hui. Quelles que puissent être l’attitude du pouvoir, un pas essentiel aura été accompli. A condition bien sûr que les assises ne soient pas dévoyées, d’où la nécessité de serrer les rangs pour cela.
Idriss (20/09/2017)