Les chefs d’Etats et de gouvernements du monde participent actuellement à la 72e Assemblée générale des Nations unies. A New York, les diri...
Les chefs d’Etats et de gouvernements du monde participent actuellement à la 72e Assemblée générale des Nations unies. A New York, les dirigeants de la planète vont entre autres se pencher sur les réformes de l’institution mais aussi sur la situation qui prévaut en Birmanie où les Rohingyas musulmans sont toujours persécutés. Azali Assoumani prendra pour sa part la parole le jeudi 21 septembre prochain. Un discours qui sera considéré comme un indice des assises nationales prochaines. Devant le monde entier, le locataire de Beit-Salam se servira de cette occasion pour lancer un appel aux investisseurs étrangers dans le but de soutenir l’effort de croissance et les objectifs de l’émergence. Azali Assoumani ne manquera par ailleurs pas de plaider pour l’achèvement de la décolonisation du pays.
L’assemblée générale des nations unies se penchera sur les grandes questions d’organisations et de réformes institutionnelles mais tentera aussi d’apporter des réponses urgentes aux sujets cruciaux d’actualité dont la chasse meurtrière aux Rohingyas, musulmans de Birmanie.
La lutte contre le terrorisme (organisation de l’Etat islamique), la question de l’accord sur le climat et le nucléaire iranien s’inviteront par ailleurs aux débats. Les Comores vont mettre la tribune de l’Onu à profit pour lancer un appel aux investisseurs pour soutenir l’effort de croissance et les objectifs de l’émergence mais aussi plaider auprès de la communauté internationale pour soutenir les efforts engagés dans l’achèvement de la décolonisation du territoire.
Très attendu, le président Azali Assoumani prononcera son discours dans l’après-midi du 21 septembre. Ledit discours sera considéré comme un indicateur des assises nationales annoncées. Des déclarations attendues, celle du président américain est décisive.
Premier contributeur des Nations unies, le président américain qui prônait l’isolationnisme de “l’Amérique d’abord”, tente d’atténuer les critiques acerbes contre l’Onu, qu’il considérait comme handicapée dans le passé par “la bureaucratie et la mauvaise gestion”.
La première de Trump, le président américain fidèle à lui-même, a d’abord retiré les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat et envisage sérieusement de rompre à l’échéance du 15 octobre l’accord conclu entre les membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne avec Téhéran sur son programme nucléaire.
Si on note des gestes positifs, notamment la reconnaissance par Trump de la capacité de l’ONU à évoluer, Il a aussi rendu hommage au secrétaire général, Antonio Guterres, pour sa volonté de s’attaquer à la bureaucratie onusienne.
Deuxième sujet préoccupant, l’appel lancé par le secrétaire générale de l’Onu aux autorités birmanes à suspendre leurs “activités militaires” contre les Rohingyas. La déclaration de Aung San Suu Kyi n’a pas réussi à calmer les esprits mais au contraire son discours a démontré la profondeur du drame.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a réclamé à la Birmanie “des pas immédiats” pour faire cesser une “violence excessive” contre la minorité musulmane Rohingya fuyant en masse vers le Bangladesh voisin. Le Conseil de sécurité a souligné la nécessité d’un accès humanitaire aux Rohingyas et les membres “appellent le gouvernement birman à tenir ses engagements de faciliter l’aide humanitaire dans l’État Rakhine”.
Plus de 379 000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir une campagne de répression de l’armée birmane. Les Rohingyas sont considérés comme apatrides et sont victimes de discriminations. ©Le ministère Avec Agence