Après le règlement du contentieux de Mayotte, 3 autres îles des Comores resteront à récupérer: les Iles Glorieuses, Le Banc de Geyser et le...
Après le règlement du contentieux de Mayotte, 3 autres îles des Comores resteront à récupérer: les Iles Glorieuses, Le Banc de Geyser et le Banc du Leven.
Dans mon dernier post sur les jeux et les enjeux de la suppression du Visa Balladur, j'ai avancé l'idée d'un pays deux systèmes. Ayant été témoin de la publication de l'ouvrage de l'actuel Ministre des Affaires étrangères Souef Mohamed Elamine "Les défis de la politique étrangère des Comores" publié aux éditions De La Lune en 2009, j'ai pu comprendre que l'idée d'un pays deux systèmes est défendue par beaucoup d'entre nous et qu'après un autre combat restera à engager.
Dans cet ouvrage Souef Elamine consacre une première partie qui justifie historiquement, juridiquement et politiquement l'appartenance de l'ile de Mayotte dans le giron comorien.
L'actuel Ministre a montré en 2009 que « la France et convaincu que sa présence dans cette partie de l'archipel des Comores ne peut être que temporaire » et qu’elle sera appelée un jour non seulement à abandonner l'île de Mayotte mais aussi les autres îles dont les îles Glorieuses, les Bancs du Geyser et du Leven, méconnues par les comoriens pourtant faisant partie intégrante du giron naturel des Comores.
Parmi les solutions qu'il préconisait pour mettre fin au contentieux Mahorais, Soeuf Elamine demandait qu'on s'accentue sur un discours humanitaire en se basant sur l'article 7 de la CPI en tenant compte « de la séparation forcée et brutale entre plusieurs membres d’une seule famille car, ne pouvant pas se rencontrer à cause du mur aquatique entre Mayotte et le reste de l’archipel ». Il avancait par la suite que le règlement de ce contentieux doit être à différents niveaux : un retour pur et simple, un retour progressif, le recours à l'arbitrage international….
Dans toutes ses pistes de solutions, l'idée d'un État, deux systèmes pour la question de Mayotte n'est pas exclue et nous nous approchons avec cette suppression du visa balladur et de l'organisation des assises. À l'instar de la Chine sur l'île de Hong-kong, le nouveau Ministre des affaires étrangères préconisait en 2009 l’octroie d'un système de gestion indépendante et évolutif à l'île de Mayotte tout en gardant le système unificateur des trois autres îles.
Espérons que la diplomatie comorienne a trouvé en son sein la personne outillée pour mener à bien les discussions pour une solution réaliste sur l'affaire de Mayotte et sur nos autres îles très peu connues par les comoriens. Par Saïd Ali Hamidou