Quels statuts pour les Comores: Il ne faut pas toucher à la tournante mais remodeler les pratiques des autorités
L'Etat et ses responsabilités se construisent au fil tu temps, et la nation se consolide à travers la volonté de ses Hommes. Pour moi quelque soit la configuration constitutionnelle retenue par et pour les comoriens nous tomberons dans les dérives incontrôlées, ahurissantes et les plus folles.
Ainsi la solution à cela va strictement s'appliquer sur les autorités et non sur la tournante. Nous n'allons pas tous les jours changer de République et les institutions par la volonté du président en exercice.
Le coup d'état de 1978 a tout mis à plat, les chantiers de base mis en place en 2 ans par l'Etat initiateur de la République. Ils ont été rasés simplement et sous-prétexte que c'est l'œuvre de shetwane.
Le concept Mwanatsi voulu pour marquer la fierté de chaque citoyen est remplacé par "mwana wahatru" et l'individualité fleurit par une culture de masse qui embaume l'esprit de tout comorien. Ce concept étant généralisé continue de ravager et de détruire tout ce qu'on pourrait construire ensemble.
Les disputes qui se référent à la tournante n'ont pas droit d'être d'y être, on oublie qu'avant celle-ci, il y avait une autre forme qu’est l'état unitaire avec son président unique. Celle là fut confisquée par une seule personne pendant 13 ans, le résultat n'a pas grandi autant le pays au contraire. Et Il a fallu la mort de celui-ci pour nous rendre compte que la Constitution qui nous protégeait n'était en réalité qu'une tente soutenue par l'ombre de celui qui était à la tête de l'Etat.
De ces deux aspects organisationnels et institutionnels, on a tous failli à notre intelligence alors qu'il y avait des gens brillants qui pendant qu'ils jouissaient de leurs fonctions ils négligent de veiller aux orientations et fondamentaux de ce pays.
Nous subissons ces mascarades organisationnelles qui jettent le pont même sur les structures villageoises. On y trouve les mêmes pratiques de ces Hommes d'Etat. On ne peut pas élire une nouvelle équipe associative sans déchirer, par conflits tranchants, les statuts et par la force déposer des nouveaux statuts, remonter nouvelle équipe, en même temps faire disparaître la trésorerie existante. La transposition des imperfections au niveau de l'Etat met en mal le fonctionnement de l'entité matrice de notre nation qu'est le village. Le mal causé par une autorité par volonté ou non devint l'exemple produit dans tous les territoires.
Alors que faire ? En réalité les institutions érigées par les hommes ne peuvent pas se substituer aux hommes. Il faut pour ce pays se fixer des règles dont le contrôle doit se faire par le peuple, parce que voila que l'espace publique n'est plus visible, elle est sanctuarisée par l'Etat. On ne peut plus faire grève nulle part.
La capitale du pays est monnayée pour un poste de ministre de l'intérieur, etc. ainsi toute grève est boycottée par l'Etat à travers des badauds armés de jets pierres pour défaire toute manifestation du peuple. Comment rendre notre peuple vaillant quand on cherche à écraser leurs droits et liberté. Autrement, mais comment voulons-nous que ce pays se développe pendant que l'Etat rétrécit nos esprits et nos champs d'actions.
Quelque part j'ai écrit qu'il faut revisiter L'ingénu de voltaire, en vrai concernant les Comores ne devons-nous pas reconsidérer au moins certains comportements d'Ali Soilihi, (1) Chaque comorien doit être fier et intègre dans ses responsabilités. (2) ouvrir un format civil de contestation par le peuple ou par la société civile - Comment bâtir notre pays à travers les temps et son Histoire si nous haïssons le passé, ses Hommes et mêmes les plus éloquents dans l'exerce de leurs fonctions.
Pour revenir à la question et concernant la tournante, ce n'est pas elle qui est fautive mais l'Homme qui saurait donner l'exemple. Sans patriotisme à la tête de l'Etat on reste des marionnettes.
On doit garder la tournante avec un pacte social aussi qui va limiter les dérives du président et de l'Etat Ces grandes réformes doivent détruire les nids de sultanats qui s'installent peu à peu dans nos territoires.
Je m'accorde à dire tant que le Président République prend la casquette de corrupteur et non respectueux des institutions nous aurons à gérer que des Républiques bananières.
Faut-il changer de République et d'institutions pour chaque mandature présidentielle ? ou les autorités ont des problèmes ou nous sommes des fous à lier car on écrase la démocratie à coups de haches. Par ailleurs, je suis confiant que les Comores vont porter le changement que j'appelle de mes vœux par la force de la jeunesse et de la femme,
---- Hadji Mouigni le 20/08/2017 ----