Pour une réforme constitutionnelle et contre une révision conditionnelle
Qu'au sein des assises prévues on ait la rigueur d'aborder les vraies raisons du blocage sur le fonctionnement de nos institutions sans partie prise aux goûts des gouvernants et des esprits singuliers. Parce que le moment est crucial pour les Comores de demain.
Ces assises peuvent être un grand rendez-vous de notre histoire comme celle de 1946 avec l'autonomie interne et de 1974 avec la consultation pour l'indépendance. C'est un grand moment à en profiter pour marquer une page de l'histoire des îles Comores.
Ainsi, il ne doit pas être un atelier de couture sur mesure d'un groupe d'élite.
Les propositions doivent diverger pour converger, la contradiction doit être de mise. Et ceux-là sans aucune diabolisation séparatistes.
De mon militantisme politique je vois les Comores de demain avec :
- un système politique sous forme d'un État Fédéral et non Unitaire dans laquelle l'autonomie des îles sera respecté dans tous ses aspects organisationnels, financiers...
- un régime politique semi-presidentiel et non présidentiel qui optera pour la suppression des Vice-présidents et optera pour l'instauration d'un Premier Ministre issu de la majorité parlementaire en vue de donner sens aux coalitions des partis.
- Une loi organique relative à l'élection du Président des Comores qui autorisera l'âge d'être candidat à partir de 30 ans. N-a-t-on pas des jeunes comoriens de cet âge qui dirigent des grandes entreprises avec tant d'employés ? Pourquoi pas avec 900.000 habitants?
- Une suppression de certains ministères non regalien pour créer des directions fortes et autonomes capable de répondre en urgence aux besoins des populations.
- Une Cour Constitutionnelle indépendante dont les membres seront élus d'une part, par les Conseils des îles sur appel à candidature à raison d'un membre pour chaque Conseil (3 membres pour les 3 îles) au lieu des gouverneurs des îles. D'autre part, les députés choisiront dans les mêmes conditions un 4ème membres au lieu de laisser ce seul pouvoir au Président de l'Assemblée ayant la même légitimité que ces collègues. Un autre membre déigné par le Président des Comores sur un profil bien défini en avance. Et enfin, un membre choisi par les magistrats du palais de justice et ce pour s'assurer d'avoir au moins une personne compétente en droit à la haute cour.
Au final, on doit juste éviter une Constitution taillée sur mesure pour éviter un nouveau cycle de crise, d'accord national et de Constitution.
Par Saïd Ali Hamidou
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