Int'Air Iles joue la victimisation et prend ses clients en otage
La compagnie aérienne Int'Air Iles a annoncé la cessation de ses activités vendredi dernier par le biais d’un communiqué où elle a clairement mis en cause «l’hostilité de l’Aviation civile comorienne». Le patron de la compagnie, Seffoudine Inzoudine, a informé de «l’arrêt de toutes les activités de la compagnie à compter du 30 juillet à 17 h 00».
Ce n'est pas la première fois que cette compagnie menace de quitter le ciel comorien ou tout simplement arrêter ses activités. En 2015, pour une histoire de taxe que la compagnie devait s'acquitter, Int'Air Iles avait menacé de quitter les Comores. Aujourd'hui, c'est un conflit administratif entre Int'Air Iles et l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACM).
Après l'annonce du communiqué, les défenseurs de la compagnie dans réseaux sociaux se sont déchainés contre Jean-Marc Heintz, ancien directeur de la compagnie Comores Aviation Airline et depuis un an directeur de l'ANACM. On lui reproche d'être un obstacle et surtout sa haine contre les compagnies comoriennes. Malgré cette révolte des défenseurs de AB Aviation et aujourd'hui d'Int'Air Iles, Jean-Marc Heintz peut toujours compter sur le président Azali. C'est ce président qui a ordonné à son gouvernement de trouver une solution pour une reprise rapide des vols d'Int'Air Iles.
Pour d'autres comoriens et surtout les centaines de passagers laissés à l'abandon par la compagnie de Seffoudine Inzoudine, le problème d'Int'Air Iles est d'ordre gestionnaire. On accuse le patron de cette compagnie de jouer à la victimisation et de prendre ses clients en otage. Depuis le 30 juillet, date de l'arrêt des activités d'Int'Air Iles, des voyageurs sont laissés en rade dans les aéroports du monde et parmi eux des personnes malades. La compagnie propose à ses clients le remboursement d'une parti de leurs billets, une somme insuffisante pour voyager. Pourquoi cette compagnie, qui n'a pas des problèmes financiers, n'a pas pris ses responsabilités de rapatrier ses clients ou de rembourser la totalité de leurs billets? ©La rédaction