Des États généraux à Anjouan
L'île a été le théâtre d'une décennie de séparatisme destructeur et a été la principale perdante. Une dizaine d'années pendant lesquelles les anjouanais ont cultivé la haine entre eux, se sont fait les pires atrocités. Au jour d'aujourdhui, les conflits interpersonnels, inter villages, intercommunautaires ont encore des beaux jours devant eux.
Ndzuani raid 2017 |
Anjouan devient le port international des départs des cercueils marins vers Mayotte où aucun couloir humanitaire n'est mis en place ni par une quelconque autorité ni par la société civile, pas même une association. On ne fait que compter les morts. Après la chasse pacifique des séparatistes de l'île, un régime de corruption financière s'empara de l'île avec arrogance pendant cinq ans. Aucune tentative de lumière sur le régime chassé. La gestion chaotique de l'île a même renforcé les poches de résistance des séparatistes éparpillés à Mayotte, à la Reunion, en France, en Afrique.
Par la volonté populaire, un régime parvient au pouvoir démocratiquement. Au moment où l'île devrait mettre en place une politique de rattrapage, l'élan est brisé par les autorités de l'Union qui rendent la vie dure à SALAMI. C'est pourquoi des états généraux s'imposent dans lesquels les acteurs de la vie de l'île doivent faire le bilan, remettre l'île en marche. Salami se doit de lancer le projet et fort du soutien du guide du parti JUWA, il n'aura pas trop de mal à sensibiliser la population.
La vie chère, la décentralisation communale, un plan de surveillance des côtes par un service d'immigration actif, la réconciliation des anjouanais, une politique de l'emploi, la justice de proximité, l'encouragement à l'initiative privée devraient constituer l'ordre du jour de ces états généraux. Chef de l'exécutif d'Anjouan, SALAMI a les cartes à la main pour répondre aux promesses faites à la population.
A sa demande, j'en apporterais ma contribution. BEN ALI