Azali: " Je signe la fin de la tournante car c'était moi qui l'avait initiée"
LES ASSISES: UN FIASCO
La population comorienne croule sous la misère; cette misère imbécile qui pousse le comorien au suicide ou à la corruption. Les esprits plus ou moins éclairés choisissent la fuite ou s'engouffrent dans le système. C'est cette misère fabriquée qui plonge notre pays dans le désespoir jusqu'à perdre la notion de lucidité.
Avec la décision unilatérale d'organiser des assises pour décider le sort et le destin de tout un peuple, AZALI défie la conscience collective.
Nous sommes hantés par la peur du militaire, du riche et nous sacrifions nos intélligences et notre dignité. Nous allons à reculon de l'histoire. On accepte l'inacceptable sous pretexte que nous sommes condamnés à la division. Il y a des voix qui se sont tues. Le pays semble vivre une phase inédite de son histoire où personne ne semble détenir une vision du réel.
Chez nous le Président est Dieu: il détient sans partage l'armée, la justice, l'argent et n'a de compte à rendre qu'à lui même et à tous ceux qui courtisent le plus. Et c'est ainsi que s'invitent les opportunistes, les arrivistes, les calculateurs. Paradoxe frappant, ces derniers sont ceux qu'on désigne natif des grandes villes ou des nobles descendances. Les assises d'Azali sont un fiasco. Et ceux qui pensent que la solution est de s'inviter pour réduire les dégâts se mentent soi même. Ils savent ce que l'homme est capable.
Si aucune force ne se mobilise pour le contraindre à agir dans l'intérêt national sous pretexte que nous n'appartenons pas à une mouvance commune, c'est une triste démonstration de manque de patriotisme. Quand dans les 100 premiers jours, un Chef de l'Etat a revu en hausse son propre salaire, celui de son gouvernement; quand un premier magistrat a sciemment handicapé le Parlement et a rangé dans un tirroir la Cour Constitutionnelle; quand un Chef des armées tient un discours guerrier à ses frères d'armes, quel est le commun des mortels qui dit ne pas comprendre ses intentions et son but ultime.
Ne tombons pas dans son piège et de ceux qui ont l'habitude de servir le système. Ngazidja, Ndzouani, Mwali, il est temps de refuser l'immobilisme. Un chef de l'Etat qui a dit dans un rassemblement à Mutsamudu: " je signe la fin de la tournante car c'était moi qui l'avait initiée". Quelle arrogance! BEN ALI
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