Un bilan, pour quoi faire ?
Faire le bilan, à un moment de sa vie, est toujours une bonne chose afin de pouvoir rebondir et repartir sur de nouvelles bases. C'est, à plus forte raison, nécessaire voire utile pour un pays qui n'arrive toujours pas à s'assagir même à la quarantaine. Nous disait- on l'âge de la sagesse?
Photo prise lors de la fête du 6 juillet 2017 à Moroni |
Rappelons seulement qu'un tel cadre, les assises annoncées, ne doit sévir que pour consolider les acquis de la République et revoir ce qui fonctionne moins bien. Et non en faire un tremplin pour faire acquiescer des desseins inavouables, qui compromettraient l'existence même de la nation.
Il faudra en effet saisir l'occasion pour confirmer la tournante qui, au bout de plus d'une décennie d'expérience, nous a permis des alternances pacifiques et apporté la stabilité et la cohésion sociale. En revanche, la tournante n'a guère pu empêcher l'enrichissement illicite, le népotisme, la corruption et l'appauvrissement des populations des Îles.
Il est très aisé de comprendre que ces méfaits, souvent commis au plus haut de l'Etat, sont bannis par nos textes. C'est dire que ces dérives ne sont que le fait de ceux qui sont censés veiller au respect scrupuleux de la loi fondamentale. Les assises doivent alors pouvoir aboutir à un changement de comportement de nos dirigeants et non pas à un amendement de nos lois. C'est tout aussi évident que les lois ne sont que ce que les hommes en font.
Espérons que ces assises permettent au pays d'opérer le virage attendu, le tournant dont il a besoin pour amorcer son départ. A commencer par le changement des cœurs et non des corps des textes. Comme nous l'enseigne Le Saint Coran en ces termes : « …En vérité, Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les individus de ce celui-ci ne modifient pas ce qui est en leurs âmes... », S13, V11. Je n'ai accompli ici que mon devoir de croyant en rappelant à notre Imam ce qu'il savait certainement déjà.
M. MOHAMED Ahamed Takou