Notre indépendance prise le 6 juillet se doit de devenir le catalyseur pour une renaissance des Comores. Il nous appartient de repre...
Notre indépendance prise le 6 juillet se doit de devenir le catalyseur pour une renaissance des Comores.
Il nous appartient de reprendre le flambeau et reconstruire notre pays. Que Dieu nous aide à trouver de bons, justes, et compétents gouvernants tout en sortant de cette culture de l'impunité, de l'apparence et du népotisme . Prenons le chemin de la bonne gouvernance, de l'exemplarité, de la justice et de l'équité et de la mobilisation des ressources internes au service de l'emploi, de la reconstruction des infrastructures nationales, de la promotion de la méritocratie et de l'élévation du niveau de vie de nos concitoyens en matière de pouvoir d'achat, de soins de qualité et de progrès social.
Retrouvons le chemin des valeurs qui fondent une Nation solide, prospère et digne.
Montrons au monde que nous sommes en mesure de prendre en main notre destin car nous avons les moyens de réussir. Si le Cap-Vert qui a pris son indépendance le 5 juillet 1975 est sorti du statut des Pays les Moins Avancés (PMA) à celui des Pays à Revenus Intermédiaires (PRI), rien n'interdit que l'Union des Comores en fasse autant. Cela ne se ferait pas en croisant les bras et en demandant aux autres pays de nous aider. Nous devons faire avant tout et parallèlement des efforts sur nous-mêmes afin qu'un changement crédible et durable puisse transformer de façon définitive l'avenir des Comores en mieux avec une élévation du niveau de vie de nos concitoyens.
Des réformes intelligentes, concertées et rigoureuses sont nécessaires pour réussir la transformation de notre économie afin de créer des emplois pour les milliers de jeunes diplômés sans travail et qui sont condamnés soit à quitter le pays à la recherche d'opportunités à l'extérieur, soit à se politiser pour trouver un poste dans l'administration ou les sociétés d’État. La promotion sociale, le soutien aux initiatives entrepreneurial es de la jeunesse, la création d'un fonds d'appui et de garantie des initiatives privées des jeunes avec des dispositifs de prêt à taux zéro dans des secteurs définis prioritaires et porteurs par l’État, le soutien aux coopératives de moyens, la professionnalisation de l'enseignement supérieur et la création d'un programme crédible de développement d'une filière technique et professionnelle dès la classe de 3e sont des actions à mettre en œuvre rapidement.
Il est inconcevable qu'au moment où nous fêtons notre 42e fête de l'indépendance nous soyons réduits à dépendre pour près de 90% des produits consommés sur place en matière alimentaire et biens de construction de l'extérieur. Notre vision de l'économie doit changer pour intégrer le patriotisme économique sous forme de "Made in Comoros".
De même, la justice sociale, l'équité et le renforcement de l'Unité doivent se traduire en actes concrets qui permettent une amélioration du niveau de vie de la population au quotidien et facilité l'accès aux services publics. Pour ce faire, une vraie reforme de la justice et des institutions de contrôle des deniers deniers et de l'Action publique s'impose. De même, la déconcentration des pouvoirs est une nécessité absolue pour renforcer l'Unité nationale. Des politiques de relance et de rattrapage en matière d'infrastructure constituent des chantiers essentiels pour faire des Comores une Nation unie, prospère et exemplaires.
Nous avons les ressources humaines, naturelles pour arriver à donner à l'Union des Comores son éclat au sein des concert des Nations. Cela commence par le respect des lois de la République par tous, l'instauration d'une gouvernance publique qui rend prioritaire la mobilisation interne des recettes fiscales et non fiscales et l'exemplarité des gouvernants.
La volonté politique reste la première des conditions pour réussir cette vision nouvelle pour des Comores meilleures dans une société de plein-emploi.
Darchari MIKIDACHE