Marseille: Portraits de jeunes Français d'origine comorienne
Nés dans une cité, acteurs de la Cité : portrait intime d'une jeunesse marseillaise
Quartiers Nord, au-delà de la cité, ce soir sur France 3 à 00h10. Portraits de jeunes Français d'origine comorienne vivant dans le quartier populaire de la Busserine à Marseille.
Ils s'appellent Daouda, Kharym Chadali et Faisoil. Héritiers de l'immigration (comorienne, en l'occurrence), ils habitent la cité de la Busserine dans les quartiers Nord de Marseille. Ni chauffeurs Uber, ni dealers, ils échappent à l'alternative maudite promise par la rhétorique macronienne.
Généralement, ils passent sous les « radars » du traitement médiatiques et lorsqu'ils se font attraper par la « patrouille » des reporters missionnés par leur hiérarchie aux idées arrêtées, ils se prennent à regretter de ne pas être ignorés. Le parti pris du documentaire que diffuse ce soir France 3, intitulé « Quartiers nord. Au-delà de la cité » et signé de deux journalistes marseillais, Fanny Fontan et Romain Fiorucci, est simple : les laisser s'exprimer. Leurs paroles construisent un contre-récit sur les cités. Kharym s'amuse (enfin, presque) des clichés sur les « zones de non-droit », peuplés de « pas Français » qui « profitent de la société. »
Généralement, ils passent sous les « radars » du traitement médiatiques et lorsqu'ils se font attraper par la « patrouille » des reporters missionnés par leur hiérarchie aux idées arrêtées, ils se prennent à regretter de ne pas être ignorés. Le parti pris du documentaire que diffuse ce soir France 3, intitulé « Quartiers nord. Au-delà de la cité » et signé de deux journalistes marseillais, Fanny Fontan et Romain Fiorucci, est simple : les laisser s'exprimer. Leurs paroles construisent un contre-récit sur les cités. Kharym s'amuse (enfin, presque) des clichés sur les « zones de non-droit », peuplés de « pas Français » qui « profitent de la société. »
Faisoil est facteur. Daouda s'est marié et voit moins ses potes qui le chambrent un peu amèrement. Chadali est en service civique. Kharym a trouvé sa voie dans la banque. Il ne l'avait jamais envisagé et fait face aux clichés qui l'embrumaient en reconnaissant que, pour lui, c'était un « monde pour les Blancs et les Juifs ». La force de ce documentaire, outre celle intrinsèque de ses « acteurs », réside dans le fait de ne pas passer à côté des obstacles, de les affronter. Ainsi, sur la laïcité, l'un d'eux dit la considérer comme une « diabolisation des religions.»
« Challenge citoyen »
Les quatre font partie d'un conseil de jeunes qui se réunit une fois par mois et échange sur les thèmes de leur vie quotidienne (ici, la violence). Ce même conseil s'est investi dans le « challenge citoyen », rassemblant plusieurs quartiers populaires de France et visant à faire reculer l'abstention. Ils ont fait du porte à porte, se sont frottés à la désillusion, confrontés parfois à leurs propres doutes sur le pouvoir de la politique.
On les renvoie souvent à la cité. Ce documentaire prouve, si besoin était, qu'ils sont des acteurs de la Cité.
Christophe Deroubaix - Humanite.fr Marseille
HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر