LES ASSISES PEUVENT S'INTERROGER SUR LA TOURNANTE, MAIS ELLES NE DOIVENT PAS REMETTRE EN CAUSE LE DROIT D'ANJOUAN DE POURSUIVRE LA ...
LES ASSISES PEUVENT S'INTERROGER SUR LA TOURNANTE, MAIS ELLES NE DOIVENT PAS REMETTRE EN CAUSE LE DROIT D'ANJOUAN DE POURSUIVRE LA TOURNANTE IMPOSEE POUR LA DEUXIEME FOI EN 2016 PAR AZALI…
L'émergence aux Comores est une coquille vide en train d'accoucher d'une souris. Que des mots ! Que du bla-bla ! Aucun contour ! Aucune définition ! Aucune stratégie crédible. Azaly se rend compte qu'il ne peut corréler une émergence chimérique avec une réforme constitutionnelle.
Il se rabat sur les Assises qu'il avait repoussées l'année dernière: Mais qui sont ce gens qui parlent d'Assises aujourd'hui sur la Tournante ? Des vendus au régime aucunement représentatifs des Comores avec une expression politique affirmée et partisane…
L'idée des Assises est bonne, mais leur format doit être revu et leur vocation « Vérité et réconciliation » doit être réaffirmée. Ce n'est pas le cas ! Azaly ne peut être juge et parti.
Azali doit figurer au banc des accusés ! En tant que responsable militaire et politique, il a posé des décisions politiques graves qui ont handicapé la marche du pays. La planque à l'Ambassade de France, la gestion de la crise anjouanaise (soutien financier, matériel et accointances idéologiques avec le séparatisme, abandon et non protection des citoyens comoriens d'Anjouan livrés à la violence et l'arbitraire des séparatistes, paternité de la Tournante dont il veut l'abolition aujourd'hui)…
Des Assises organisées par le pouvoir d'Azali et dévoyées de leur mission « Vérité, réconciliation pour permettre aux Comores de repartir sur de bonnes bases », servant de caution morale et politique aux velléités de la CRC de manipuler la constitution pour s'éterniser au pouvoir ne sont pas acceptables.
Dans tous les cas, nous rejetons d'avance des Assises qui ont pour but de remettre en cause le droit à la Tournante d'Anjouan en 2021 et celui de Mohéli en 2026. Ce droit est garanti par une jurisprudence posée l'année dernière par la CC des Comores et soutenue par Azali qui a catégoriquement opposé une fin de non recevoir à la démarche du Mouvement du 11 août 2015. Ce que ce dernier n'a pas obtenu de la Grand-comore, il ne peut avoir la prétention de l'obtenir d'Anjouan et de Mohéli sous peine d'inégalité de traitement de citoyens devant la loi.
Anjouan attend avec impatience son droit à la tournante au nom de l'égalité des citoyens devant la loi. Le président Azali doit comprendre les choses comme telles ! Les grands comoriens qui ont imposé le deuxième round de la Tournante n'étaient pas accusés de séparatisme ! Pourquoi Azali se permet-il d'accuser les anjouanais qui ne demandent qu'à bénéficier à leur tour de la règle établie et renouvelée par les autres de séparatisme ? Au nom de quoi se permet-il de menacer les anjouanais qui n'aspirent qu'au respect de l'égalité devant la loi ?
Les intimidations ne feront pas reculer les anjouanais dans leur droit à une seconde tournante dès lors que les grands comoriens ont décidé de repartir avec un deuxième round ! Si demander son tour, c'est être séparatiste, nous n'avons pas de leçon à recevoir de ceux qui ont tout fait pour faire capoter les Assises et imposé le tour de Ngazidja en 2016.
Un conseil à Azaly ! L'idée qu'Azaly est l'ennemi d'Anjouan est déjà acquise. Son pouvoir est perçu comme synonyme de désordre à Anjouan, donc des Comores. Vous avez hérité d'un pays stable. Laissez un pays stable… 2021, c'est le tour d'Anjouan ! 2026 celui de Mohéli…
Grâce à Azali qui a imposé un deuxième round de 15 ans, les Comores peuvent organiser tranquillement des Assises avec des effets à entrer en vigueur en 2031… Il n'y a pas le feu, Monsieur Azaly, vous êtes formidable !
AHMED BOURHANE
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