Hommage à un grand intellectuel
La ville de Ouani pleure un de ses grands enfants, Monsieur Mohamed Toihir.
Toihir, il y a quelques semaines seulement, on s’est vu à Ouani. On s’est longuement entretenu et comme d’habitude, j’ai été très attentif à tes conseils.
Hier avec beaucoup de tristesse et d’émotion, j’ai appris ta mort survenue ce jeudi à Mayotte. Toihir, pour moi et pour beaucoup d’autres, tu as toujours été et tu seras toujours une grande référence.
Ceux qui ont eu la chance de te côtoyer, ont pu apprécier le grand intellectuel que tu as été, un homme extrêmement cultivé et surtout un grand patriote.
Binational et après avoir passé toute ta jeunesse en France, tu as choisi de venir t’installer dans ton pays d’origine. Avec ta rage de servir ton pays, tu as œuvré dans l’enseignement, dans le tourisme, dans le social et dans beaucoup d’associations à caractère non lucratif.
Je me souviendrai toujours de ce jour du mois de mai 1999 où tu n’as pas hésité à prendre un kwassa-kwassa pour venir à Moroni être Directeur de Cabinet du ministre de la culture que j’étais à l’époque.
Dans ce cercle restreint qui m’entourait, tu as largement contribué à convaincre le jeune comorien que la promotion de notre culture et du sport était un facteur de développement.
L’histoire retiendra ta participation très dynamique dans beaucoup d’actions comme :
- - Le premier festival national des arts et de la culture comorienne (FESNACO)
- - Le premier grand symposium du sport comorien
- - La première journée de la jeunesse comorienne
- - L’initiation de la journée nationale « Mbaé Trambwé »
Toihir, Ouani te pleure, toi l’une de ses figures. Mais parce que tu as toujours réussi à entrer dans le cœur des gens, tous ces jeunes que tu rencontrais dans les différents villages de notre pays ont en ce moment une pensée patriote pour toi.
Toihir, mon ami, mon foundi, repose toi en paix.
AHMED SIDI