Le mouvement du 11 août 2015 est sans nul doute devenu une caisse de résonance du pouvoir. Selon le reportage de la communication de Beït s...
Le mouvement du 11 août 2015 est sans nul doute devenu une caisse de résonance du pouvoir. Selon le reportage de la communication de Beït salam, le chef de ce mouvement Ali Bazi Salim se serait rendu complice d’une escroquerie intellectuelle et politique rendant indispensable la mise en cause de la Tournante d’Azali par une chimérique volonté d’émergence. Une mystérieuse fille sortie de nulle part, présentée comme membre aussi de ce mouvement déploie à ORTC la rhétorique du pouvoir selon laquelle la Tournante a fait ses preuves en matière de stabilisation de la situation politique aux Comores et que le moment est venu de s’interroger sur cette pratique constitutionnelle.
Nous sommes là en face d’une expression politique partisane contestable et nous dénonçons fermement ces deux déclarations relevant de posture indigne de membre d’un mouvement qui se veut apolitique et non partisan, et dénaturant par voie de conséquence le fameux esprit des Assises qui se résume en deux mots « Vérité et réconciliation ».
Selon la communication de Beït Salam, Azali a manifesté la volonté de voir les Assises se tenir au plus vite afin d’éviter les périodes électorale . Nous avons donc compris que les Assises repoussées par Azaly candidat vont servir à Azaly président de cadre pouvant donner une caution politique et morale à sa volonté de priver à Anjouan et à Mohéli de leur droit à une deuxième tournante.
Personne n’est contre l’idée des Assises ! Mais il y a Assises et Assises. Nous voulons des Assises justes et ayant comme unique but de permettre aux Comores de tourner la page sombre de plus de 40 ans d’Indépendance chaotique et la promotion de l’intérêt général. Des Assises qui seraient synonymes d’injustice, au service d’intérêts d’un groupe politique ne sont pas les bienvenues.
Les Assises ne peuvent servir de caution morale et politique à une reforme constitutionnelle nécessaire peut-être mais profondément injuste. Le mouvement du 11 août n’a pas su imposer des Assises avec effet sur l’élection de 2016. Elle ne peut et ne doit le faire pour les élections de 2021 encore moins celles de 2026… C’est une question d’égalité face à la loi. Un mouvement comme celui du 11 août 2015 ne peut organiser des Assises sur la Tournante avec effet sur ces deux échéances et créer une injustice. Ce sera une instrumentalisation et l’échec des Assises.
Azaly est celui qui a refusé les Assises en 2016 qui auraient pu poser la question de la Tournante, pour des considérations politiques et le tour est ENCLENCHE… Il ne peut demander aux anjouanais et aux mohéliens de faire le contraire ce qu’il a fait lui-même.
Il veut des Assises avant les élections. Nous lui disons que grâce à lui nous avons 14 ans pour bien réfléchir sur la Tournante et les conclusions de cette réflexion doivent se mettre en place en 2031. L’émergence ne s’arrêtera pas puisqu’il n’y a pas d’émergence. Et si l’émergence n’est pas impossible, elle n’est pas la panacée d’un groupe politique…
AHMED Bourhane