Les Comores prêtes à reconnaître la départementalisation de Mayotte...
Avant de quitter son poste à Moroni, sans doute cet été, Judes Robby, l'ambassadeur le plus méprisant que l'Etat français ait dépêché aux Comores, s'apprête à l'ultime humiliation envers l'Union des Comores. On se souviendra que c'est sous sa reine que les mahorais défileront sous le drapeau tricolore en chantant la Marseillaise, lors des jeux de l’océan indien à la Réunion. C'est Judes Robby qui menacera à plusieurs reprises des autorités comorienne sous chantage de visas comme lors des événements de décasage à Mayotte.
Photo d'archives: Monsieur Saïd Ali Chayhane, Ministre des Finances et Madame Marjaana Sall, Ambassadeur de l’Union européenne auprès de l’Union des Comores. ©Ambassade de France |
C'est enfin lui qui très récemment, et cela à contre courant de la position de l'Elysée, soutiendra que les propos du Président français Macron, alors que celui-ci les a reconnus lui-même comme regrettables, n'étaient pas de nature à blesser les comoriens. Judes Robby "ne voyait pas en quoi ces propos étaient regrettables et pourquoi le président français devait s'en excuser".
Le voilà que les 28 et 29 juin prochains Judes Robby s'apprête à porter à toute la nation comorienne le coup fatal en invitant au Palais du peuple, lieu où siège les représentants de la souveraineté nationale, lieu le plus sacré de la République comorienne, des représentants de collectivités mahoraises. En effet, dans le cadre d'une banale opération de communication "Rencontre de la coopération décentralisée france-comorienne", dont le but principal est de rappeler encore une fois au peuple comorien que l'ancienne puissance coloniale le nourrit par quelques miettes de financements de micro-projets dont la portée en termes de développement brille par sa médiocrité, il est prévu la présence du président (ou son représentant ) du Conseil Départemental de Mayotte et du Président de l'association des maires de Mayotte.
Or accueillir ces deux autorités institutionnelles c'est reconnaître les deux institutions qu'elles représentent à savoir "le Département de Mayotte" et les communes "françaises" de Mayotte". Les Comores sont-elles prêtes à reconnaître enfin la départementalisation de Mayotte? Inconsciemment ou non, le gouvernement comorien s'apprête à franchir ce pas.
Les 28 et 29 juin 2017 marqueront la capitulation du peuple comorien, 30 jours après les propos d'Emmanuel Macron. Si l'on croit à la stratégie habillement élaborée par celui qui considère le peuple comorien comme un sous-peuple, l'arrogant Judes Robby, tout est fait pour que cette reconnaissance soit la plus "implicitement" officielle possible. Le président de l'Assemblée nationale devrait ouvrir cette rencontre. Il serait relayé par le Ministre de l'intérieur, porte parole du gouvernement. Les 3 Gouverneurs y seraient présents ou représentés ainsi que le président de l'association des maires de l'Union des Comores.
Autrement dit, tout est minutieusement orchestré pour que les principaux représentants du "Département" de Mayotte soient officiellement accueillis autour de la table avec les représentants des principales institutions comoriennes. Aucun de ces derniers ne semble s'opposer à ce qui pourrait constituer une faute grave. Un acte de haute trahison de la part de toutes les autorités qui activement ou passivement permettront un tel acte. Une page est sur le point d'être tournée.
Avant son départ, Judes Robby se paie "du comorien" en beauté et en toute tranquillité avec la bénédiction de l'Etat comorien et aux yeux d'une population comorienne, notamment d'une jeunesse comorienne qui compte uniquement sur la diaspora. Or celle-ci ne peut pas être au Trocadéro ou au vieux port de Marseille et en même temps au Palais Hamramba! La rencontre des 28 et 29 juin prochains, offre pourtant une belle occasion à la population comorienne d'aller exprimer à Judes Robby et à la délégation de représentants français présents ces jours-là son opposition à cette nième humiliation que le fait subir le représentant de l'Etat français à Moroni... Said Idriss