Le président Azali vise une nouvelle ère de la filière vanille
Azali se donne 5 ans pour relancer la production de la vanille de 20 tonnes à 150 tonnes au moins.
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A l’occasion de la cérémonie de lancement de la campagne vanille 2017 et d’inauguration de l’Office National de la Vanille, une très bonne nouvelle a été annoncée pour les agriculteurs : Le prix de la vanille est fixé à 45 € le Kg ( *Kilo mbitsi* = 20.000 fc ).
Alors que la vanille a été abandonnée passant d'une production de 150 tonnes en l'an 2000 à simplement 20 tonnes aujourd'hui, le Gouvernement Azali a consacré des efforts considérables pour lever les contraintes et obstacles qui freinent la reprise des activités après 10 ans de crise. Pour encourager les agriculteurs, le président Azali a fixé le le kg de la vanille à 20.000 Fc soit 45 €.
Bonne lecture
Allocution du Chef de l’Etat, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la campagne vanille 2017 et d’inauguration de l’Office National de la Vanille
Palais du Peuple, le 17 juin 2017
Honorable assistance
Mesdames et messieurs,
Jai tenu à être présent à cette cérémonie de lancement de la campagne vanille 2017 et d'inauguration de l'Office National de la Vanille, pour marquer une fois de plus, le grand intérêt que mon Gouvernement et moi-même, continuons à accorder au secteur agricole, notamment aux produits vivriers et de rente, au premier rang desquels, notre cher vanille.
Je vous remercie tous, honorable assistance, pour votre présence ici, dans le cadre de cette manifestation, en ces lieux hautement symboliques du Palais du Peuple, pour honorer nos chers producteurs, nos chers préparateurs et nos chers exportateurs, pour leur grande contribution au développement de la Nation comorienne.
Nos agriculteurs en général et les acteurs de la filière vanille, sont les véritables artisans du développement de l'Union des Comores et ce n'est pas nouveau. Leur ardeur au travail a fait ce pays depuis les années 30 et leur préséance a fait ce que nous sommes. Nous leurs en sommes reconnaissants.
Cette cérémonie est donc un hommage à nos parents, ces hommes et à ces femmes qui cultivent, cueillent, préparent et exportent la vanille.
Oui, nous sommes là pour dire que nous sommes fiers de ces frères et sœurs qui, chaque année, avec patience, procèdent manuellement, fleur par fleur, à la fécondation de cette orchidée délicate, dés l'aube, des semaines et des mois durant et qui, au fil des décennies, ont fait des Comores, le deuxième producteur mondial de Vanille de la variété bourbon, un produit naturel de qualité apprécié partout sur les continents.
Nous sommes la également pour saluer ceux qui, ces dernières années se sont battus avec acharnement pour faire survivre cette filière, empêché qu'elle ne sombre totalement et la tenir la tête hors de l'eau.
Honorable assistance
Mesdames et Messieurs,
La lutte contre la pauvreté et le développement de notre pays, notamment les zones rurales, dépendent de la valorisation des métiers agricoles et de nos produits de rente.
Une des priorités du Gouvernement fut donc la consolidation et la promotion de notre vanille, base de la richesse nationale, qui représente plus de 80% de nos exportations et occupe plus de 45% de la population active.
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C'est pour traduire cette volonté dans les faits que j'ai, dès les premiers mois de mon investiture, instauré la Journée Nationale de la Vanille et que je me suis attaché à la mise en place du cadre règlementaire et institutionnel nécessaire pour accroitre la compétitivité de ce produit dans la région et dans le monde.
J'ai ainsi signé, lors de la célébration de la Journée de la Vanille, les décrets portant création de l'Office Nationale de la Vanille et celui instituant le 10 septembre, Journée Nationale de la Vanille.
Par ces décisions, j'ai voulu valoriser le métier d'agriculteur, promouvoir notre monde rural, relancer nos cultures de rente en général et, plus spécifiquement sauver un produit phare de notre économie, la Vanille.
J'ai également voulu mettre en place une institution de mise en œuvre, sur le territoire national, de tout programme visant la promotion économique de la filière vanille, notamment à travers
la production, la transformation et la commercialisation du produit, la promotion technique et sociale des producteurs agricoles, par des appuis à la formation, la vulgarisation technique, l'encadrement, la fourniture des services de base d'appui à l'amélioration des conditions de travail des producteurs et de l'ensemble des préparateurs de la filière, des opérateurs et des auxiliaires de la filière.
Ainsi, depuis l'année dernière, le Gouvernement a consacré des efforts considérables, pour lever les contraintes majeures qui pèsent sur les capacités financières, autrement dit la dette des opérateurs, ainsi que les obstacles qui freinent la reprise des activités après 10 ans de crise. 10 ans au cours desquels, la vanille a été abandonnée. Nous sommes ainsi passés d'une production de 150 tonnes en 2000 à simplement 20 tonnes aujourd'hui.
Oui, il s'agit donc aujourd'hui, de dire que nous devons tourner la page et relancer la filière vanille par la reprise de la production.
Je veux alors faire appel à nos agriculteurs et faire ensemble avec eux, le pari de relever notre production d'ici 5 ans. Nous en sommes capables.
Certes, les aléas des marchés internationaux ne nous mettrons jamais dans un abri total, en permanence.
Toutefois, nous pouvons pérenniser la filière par les décisions et les actions déjà entreprises et par de nouvelles mesures à définir. Nous pouvons pérenniser la filière non seulement en augmentant notre production de vanille mais aussi en préservant et en défendant jalousement la qualité qui la distingue à travers le monde.
Nous devons alors lutter contre les contrefaçons, les contrebandes et les pratiques qui ont fait chuter nos ventes, notamment l'intégration dans la vanille comorienne exportée, de vanille de qualité inférieure, de la vanille clandestinement importée à cet effet. Cette lutte pour préserver la qualité de notre vanille est l'affaire de nous tous.
Toutefois dans ce domaine, c'est la police de l'air et des frontières ainsi que la Gendarmerie, les forces de l'ordre et la Justice, qui doivent se montrer implacables et réprimer avec force, ceux qui tuent la qualité de notre vanille, notre richesse et sa réputation à travers le monde.
Cela doit mériter des sanctions exemplaires. Ce ne sont pas des paroles en l'air. Ceux qui se sont personnellement enrichis par ces pratiques doivent y renoncer. C'est un conseil que je leur donne gratuitement.
Quant au Gouvernement, il reste disposé à créer et renforcer les conditions du redressement de la situation que la vanille a connu ces 10 dernières années, par l'amélioration de la productivité, l'augmentation des revenus des acteurs de la filière pour mettre fin à la détérioration de l'économie nationale et des conditions de vie de la population comorienne.
Honorable Assistance
Mesdames et Messieurs,
La grande ambition que nous avons fixé à notre pays, l'émergence, passe aussi par notre capacité à marque de façon positive et durable, la nouvelle ère de la filière vanille et notre volonté à redonner l'espoir aux acteurs de la filière, aux partenaires et à toute la population comorienne.
De cela, nous en sommes capables.Je vous fais confiance et vous pouvez compter sur mon Gouvernement et moi-même.
Vive la République
Vive l'Union des Comores,
Je vous remercie
© Beit-salam