Le président Azali favorise la corruption aux Comores
La corruption mine ce pays !
Cette dégringolade faisait suite aux mesures iniques prises par le nouveau pouvoir en place qui dès le 8 septembre 2016 (décret N° 16-228/PR) avait abrogé par décret certaines dispositions de la loi N° 08-13/AU du 25 juillet 2008, relative à la transparence des activités publiques économiques, financiers et sociales de l’Union des Comores. Un décret finalement annulé par la Cour constitutionnelle dans arrêt rendu le 13 octobre 2016.
En dépit de cette annulation, le Chef de l’Etat n’a pas jugé utile de nommer les nouveaux membres de la Commission Nationale prévention et Lutte contre la corruption. Cette Commission est en veilleuse.
Et pourtant cette commission avait une mission importante pour lutter contre la corruption qui mine ce pays. Selon l’article 11 de ladite loi N° 08-013 du 25 juillet 2008, La commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption a pour mission notamment de :
- exploiter les informations et enquêter sur les faits de corruption.
- rechercher dans la législation, les règlements, les procédures et les pratiques administratives facteurs de corruption afin de recommander des réformes visant à les éliminer ;
- dispenser des conseils pour la prévention de la corruption à toute personne ou organisme public ou privé et recommander des mesures, notamment d’ordre législatif et règlementaire, de prévention de la corruption ;
- éduquer la population sur les dangers de la corruption et la nécessité de la combattre, mobiliser les soutiens publics ;
- recueillir et conserver les déclarations de patrimoine des personnes de la vie publique ;
- coopérer avec les organismes nationaux, étrangers et internationaux de lutte contre la corruption et infractions assimilées.
Contrairement aux affirmations de certaines matières grises du régime, la commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption n’a pas pour mission uniquement de réprimer. Elle a une mission d’éducation et de sensibilisation.
En mettant en veilleuse la Commission anti-coruption, le Chef de l’Etat non seulement viole la loi, mais il ne rend pas service au pays qui ne verra pas une amélioration de son classement dans le prochain rapport 2017 de « Transparency International ».
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