La décision de rompre avec le Qatar
Les comoriens qui se sont battus contre le pouvoir sortant pour placer Azaly à la magistrature suprême ne sont pas de petits enfants. Si cela a été possible, c'est parce qu'ils sont conscients des enjeux de la situation du pays et disposent des éléments d'analyse qui leur permettent de voir où se trouvent leurs intérêts. Ils viennent de rejeter la décision d'Azaly de couper les ponts avec le Qatar
En témoigne le plébiscite en faveur de la position soutenue par Sambi. En moins de 48 heures, plus de 866 partages et plus de 22000 vues. Va-t-il passer outre comme par le passé cette tendance de l'opinion nationale? Au nom de quoi? D'une intelligence supérieure qui n'est pas expliquée et démontrée? C'est qui est sûr, l'émergence ne peut se faire à marche forcée et être le fait d'un cercle d'initiés d'autant plus que les gens qui la forment n'inspirent aucune confiance.
Elle ne peut pas non plus se faire avec la tricherie. Au lieu d'écrire une lettre et la faire signer par l'exécutif de Mohéli, le pouvoir devrait penser à créer les conditions d'adhésion et de soutien à son projet d'émergence. On sait que l’exécutif de Ngazidja a exprimé une tristesse et à Ndzuani, il n’en sera pas autrement… C’est le début de l’impopularité d’un régime. Azaly doit en tirer les conséquences.
Il ne peut compter sur le soutien de circonstances d’opportunistes politiques comme Larifou et Msaidié. Ce sont des gens dont la parole est d’office frappée de discrédit. Azaly doit le savoir !
AHMED Bourhane