Enfermement des étrangers à Mayotte : l’appel au Président Macron
Photo d'archives: Des femmes et enfants en direction de la maison d’arrêt de Mayotte |
En France, six associations intervenant dans des centres de rétention administrative dénoncent l’enfermement «systématique et massif» des personnes étrangères dont nombre d'enfants, et appellent, ce mardi, le président Emmanuel Macron, à «un changement de cap».
Près de 46 000 personnes étrangères, dont nombre d’enfants, ont été enfermées en 2016 dans les centres et locaux de rétention administrative (CRA, LRA) de France métropolitaine et d’outre-mer. Propice «à des pratiques abusives» et à «des violations des droits», la rétention ne doit plus être «l’outil principal de l’éloignement», plaident six associations*, qui lancent ce mardi un appel au nouveau Président de la République française.
«...et souvent abusif»
La loi du 7 mars 2016, qui a permis le retour du contrôle du juge judiciaire après deux jours de rétention, n’a pas inversé la tendance, observe Mathias Venet, responsable de la mission rétention à l’Ordre de Malte, qui souligne que Mayotte reste exclue de cette réforme. L’assignation à résidence, censée constituer une alternative, «apparaît davantage comme un outil de contrôle supplémentaire». Signe d’une politique migratoire «axée sur le quantitatif». Mayotte atteint à lui seul 43% du total national. Avec Le parisien