Le choix est difficile pour les uns et très facile pour les autres. Savoir où aller le samedi après midi pour mkomori de Marseille, c'e...
Le choix est difficile pour les uns et très facile pour les autres. Savoir où aller le samedi après midi pour mkomori de Marseille, c'est tout un exercice de conscience. En résumé, quelques tendances se font distinguées dans ce véritable marathon insatiable.
La majorité de ces paisibles citoyens, très attachés à leur pays d'origine, croient avec force, que leur weekend doit être investi dans les mashuhuli et tout est mis en œuvre pour en faire une priorité absolue. Rien au monde ne peut empêcher la présence remarquable dans la célébration d'un mariage, dans un madjilis, dans un twarab out toute autre manifestation à honorer où l'on est servi gracieusement, où on peut ramasser de la tune, où l'on peut exhiber des belles parures, des beaux habits, ou tout simplement où l'on peut exceller par la puissance éphémère de l'apparence.
Le plus difficile à faire pour beaucoup, c'est le choix entre le mashuhuli où l'absence sera considérée ent tant que undrwandingoni abyssal et les miwonano ya mdji pour un dalawo, un bundjiliyo, un shuhuli ou umanamdji, une future collecte des fonds ou tout autre népotisme « positif ». Il arrive des fois où les gens réussissent à jongler la participation, ce qui amène à court-circuiter voire à abréger les cérémonies ou les réunions pour satisfaire tout le monde. Dans ces cas la, l'intérêt personnel et le positionnement social influencent la décision.
Pour la jeunesse, le weekend est programmé pour différentes activités qui se déroulent au shiwoni, au stade, au dojo, au studio, dans les rencontres, dans les itinéraires de découverte ou toute attraction de nature à nourrir l'esprit et les muscles. Certains parents consentent à passer leur weekend pour accompagner leurs enfants, soit à la maison soit dans les activités ludiques ou de loisirs et sacrifient ainsi le plaisir du paraître.
Il est une autre tendance qui attend le weekend pour des activités moins immédiatement payantes pour une culture progressive de l'effort en vue de construire un autre mieux-vivre ensemble. C'est le cas du secteur associatif, non pas celui du villagisme, qui a tant des difficultés à concurrencer les mashuhuli. Il prend conscience que la démarche de rassembler ne peut pas se baser sur le paraître mais plutôt sur l'évolution des mentalités et l'intimité des convictions.
Lorsque les acteurs et les actrices du changement se retrouvent pour une manifestation, un spectacle, une rencontre citoyenne, une conférence ou toute autre activité de nature à faire émerger une culture de conscience, d'aucuns se permettent de se moquer d'eux pour la faible participation des wakomori. Ces détracteurs de l'utile ne comprennent pas que l'on ne cherche pas l'averse qui passe mais la capacité qui gagne en progrès. En fait, c'est pendant ces occasions rares et riches où l'on découvre que Marseille regorge un capital de crème salvatrice, des femmes et des hommes qui savent croire que l’engagement pour un monde meilleur est fort possible.
©Dini NASSUR