Rabat partage son expertise avec les Comores
Une convention-cadre décentralisée conclue avec l’Ile autonome de Ndzuwani. La région propose des formations dans les domaines de l’artisanat et du tourisme.
La région Rabat-Salé-Kénitra (RSK) s’engage dans le renforcement de la coopération avec les pays amis africains en mettant son expertise au service de leur développement local. Elle vient de signer une convention-cadre décentralisée avec l’Ile autonome de Ndzuwani appartenant à l’Union des Comores.
Les conventions ont été signées par Abdou Salami Abdou, gouverneur de l’Ile autonome de Ndzuwani (Union des Comores) et Abdessamad Sekkal, président de la région Rabat-Salé-Kénitra (Ph RSK) |
Cette convention s’inscrit dans le cadre de la coopération Sud-Sud adoptée par le Maroc, tient à signaler Abdessamad Sekkal, président de la région RSK. «Elle va permettre de renforcer la coopération dans plusieurs domaines notamment l’éducation de base, la santé, la formation technique et professionnelle, le tourisme et les énergies renouvelables», précise pour sa part Abdou Salami Abdou, gouverneur de l’Ile autonome de Ndzuwani.
Pour concrétiser cette convention-cadre, des accords ont été adoptés portant sur plusieurs secteurs. «Nous allons assurer au Maroc le volet formation des artisans comoriens dans certains domaines comme le plâtre, le fer forgé ou encore les carreaux de ciment», indique Abderahim Zemzami, président de la chambre d’artisanat de la région RSK.
Un accord a été également adopté pour renforcer les capacités en formation et équipements de l’Ile autonome de Ndzuwani dans le domaine de l’apiculture avec la société marocaine Zemzami. Celle-ci va envoyer une équipe de techniciens et ingénieurs pour procéder à un travail de diagnostic sur les lieux en vue de définir les besoins en formation et équipements, souligne Driss Sentissi, vice-président de la région RSK.
Un premier don de ruches sera envoyé prochainement à nos partenaires à l’Ile autonome de Ndzuwani, ajoute-t-il. Sentissi tient à rappeler que cette île présente des potentialités naturelles pour la production d’un miel de qualité alors que le Maroc importe une grande partie de ses besoins de cette matière d’autres pays hors Afrique.
En tant que consul général honoraire des Iles Comores et également homme d’affaires, Sentissi veut profiter de cette convention pour renforcer la coopération avec l’Union des Comores notamment dans le domaine de la formation. Les établissements de son groupe scolaire pourront accueillir les étudiantes comoriennes au Maroc pour suivre en parallèle à leur cursus universitaire une formation d’éducatrices en pré-scolaire.
Ce qui va leur permettre d’acquérir un métier et éventuellement pouvoir ouvrir des établissements de retour à leur pays, indique le vice-président de la région RSK. Un travail similaire est prévu pour la formation des enseignants du primaire et secondaire au profit des étudiants comoriens inscrits dans les universités marocaines.
Par Noureddine EL AISSI - leconomiste.com | Edition N°:5027 Le 19/05/2017
Par Noureddine EL AISSI - leconomiste.com | Edition N°:5027 Le 19/05/2017