Quel anniversaire et pour quel bilan?
Quel culot! Messieurs les autorités des Comores d'ignorer la misère noire que vous fabriquez. Il y a un an, jour pour jour, vous avez fait le triste bilan de vos adversaires devenus vos prédécesseurs. Vous avanciez des faits de détournements avérés, des malversations financières.
Vous nous avez rabâché les oreilles sur la poursuite de ces voyous... Un an après, vous nous sortez les mêmes recettes: vous fêtez ce que vous appelez, faussement, vos anniversaires. Comme si ce pays est votre patrimoine personnelle. Vous laissez le peuple à sa misère et vous dilapidez leurs maigres ressources pour pavaner. Qui pourrait parier avec moi qu'il s'agit de leur propre argent?
Vous nous avez rabâché les oreilles sur la poursuite de ces voyous... Un an après, vous nous sortez les mêmes recettes: vous fêtez ce que vous appelez, faussement, vos anniversaires. Comme si ce pays est votre patrimoine personnelle. Vous laissez le peuple à sa misère et vous dilapidez leurs maigres ressources pour pavaner. Qui pourrait parier avec moi qu'il s'agit de leur propre argent?
Et quel peuple avons nous? Comment rester sans réaction face à une telle arrogance? Le budget alloué pour l’anniversaire du Chef de l'Etat pourrait organiser des assises nationales d'une semaine ou payer au moins deux mois les enseignants et le corps médical du pays ou encore garantir les soins d'un mois de tous les diabétiques comoriens. C'est devenu un rituel. Les gouverneurs, aussi, même pris à la gorge par l'Union, trouvent les moyens de fêter leurs anniversaires.
Et les bilans? Des centaines de malades qui ont péri cette année fêtée par les exécutifs, dans leur fuite vers Mayotte. Un enseignement sans espoir et une année noire pour les candidats aux examens et concours nationaux. Des directions générales gérées dans l'opacité la plus totale et les vieilles traditions faites de corruption et de détournement.
Un système judiciaire qui continue multiplier les injustices, décrédibilisant le pays, notamment la Cour Constitutionnelle. La population, les partis politiques, les intellectuels, la presse, par leur inaction, devient les complices d'un système qui ne devait survivre à leur désobéissance, à leur opposition, à leur dénonciation et à la mise à jour de la vérité sur leurs méfaits.
Dans la fatalité et le silence, nous allons vivre une vingtaine d'anniversaires dans ce quinquennat, en attendant un autre selon le bon vouloir d'une Cour Constitutionnelle qui sera préparer pour ce faire. Quelle moralité? BEN ALI