Inondation: Nioumadzaha dans le qui-vive
La forte pluie qui s'abat sur la région depuis ce matin fait ressortir des mauvais souvenirs d'il y a exactement 5 ans. En effet, en avril 2012 une partie de Bambao et Hambou a été condamnée à une inondation qui a laissé des séquelles tant les dégât étaient énormes.
Photo d'archives: Inondations de 2012 dans le Bambao et Hambou |
Rien qu'à Nioumadzaha, un des villages les plus touchés, les associations avaient, un mois après, recensé 150 familles sinistrées. Des crues énormes, des glissements de terrain importants, des cheptels décimés, un grand poulailler parti en lambeaux, des écoles partiellement touchées, des routes détruites... ont alourdi le bilan. Vuvuni était le village durement touché. Tandis qu'à Mitsoudjé on a déploré 2 morts.
Avec les intempéries qui s'invitent depuis ce matin, caractérisées de forts orages, les habitants croisent les doigts pourvu que l'histoire ne se répète cinq ans après. Mais il n'est pas sûr que les prières soient exaucées. Les rivières qui sortent de leur lit débordent une à une.
À l'heure où j'écris ces lignes, Mnapesini menace les habitants des quartiers Sud de Nioumadzaha, pas loin de Mitsoudjé. Pris par le désarroi, vieux et enfants seraient dehors, dans l'obscurité et sous une pluie battante, à la recherche d'un endroit sûr, visiblement dans des maisons en étage, pour fuir une très, très probable inondation qui n'a épargné personne la dernière fois, il y a tout juste cinq ans.
Toufé Maecha