L’ancien directeur de la communication du gouverneur de Ngazidja qui réclame depuis son départ le versement de son salaire, porte l’affaire...
L’ancien directeur de la communication du gouverneur de Ngazidja qui réclame depuis son départ le versement de son salaire, porte l’affaire devant le tribunal administratif de Moroni.
Photo d'archives: Ali Mmadi et Hassani Hamadi |
Pendant 8 mois d’exercice, Ali Mmadi n’a jamais perçu un sou de son salaire. Seulement parce qu’il n’a jamais été versé. Après plusieurs tentatives de résoudre l’affaire en interne, l’ancien directeur de la communication a décidé de se tourner vers le tribunal administratif, c’est ce qu’on a appris d’une source au sein du palais qui trouve que son ancien collègue « est allé trop loin ».
L’intéressé quant à lui ne nie pas les informations. Contacté par La Gazette des Comores, Ali Mmadi explique qu’il a effectivement essayé de laver les linges sales en famille avant de se heurter au mutisme du gouvernorat : « J'ai pourtant saisi le gouvernorat et le commissariat aux finances, et jusqu'ici aucune réponse. Je n'avais pas le choix que de saisir la justice pour recouvrer mes droits », regrette celui qui estime que le paiement de son salaire, qui est un droit, « devait être automatique ».
A titre de rappel, le patron de la communication du gouvernorat de Ngazidja a démissionné de ses fonctions début mars après huit mois de service. Dans notre édition du 4 mars, il avait expliqué qu’il n’avait pas le sentiment d’être dans des conditions appropriées permettant d’accomplir les missions. En effet, le plan de communication qu’il avait déposé était resté lettre morte.
Pour ce qui est du non paiement de salaire, notre interlocuteur à Mrodjuw qui, à l’en croire, serait lui aussi dans la même situation, pense que le gouverneur n’est pas au courant du cas d’Ali Mmadi « sinon il l’aurait débloqué ». A la question de savoir si pour ce qui est de son cas à notre interlocuteur, le gouverneur serait au courant ou pas, il nous confie qu’il est là « pour servir son île » et que le salaire, « c’est secondaire ». Comme quoi, réclamer un salaire est un manque d’amour à la patrie. Notons qu’une audience serait prévue pour le 22 de ce mois.
Toufé Maecha, LGDC