J'invite mes lecteurs à tenir compte de mon engagement et à ne pas me juger de pessimiste. Sauf que vivant dans un pays tournant avec u...
J'invite mes lecteurs à tenir compte de mon engagement et à ne pas me juger de pessimiste. Sauf que vivant dans un pays tournant avec une constitution tournante, nous osons dire qu'après la grande île, l'électrification tourne à Anjouan, et après ce serait le tour de Mwali, la petite. Que l'on ne baratine pas la population après avoir appuyé sur l'accélérateur de la misère.
Nos îles souffrent terriblement; les gouverneurs ont été réduits à des rôles subalternes que ceux d'un Chef de village. Tout est opaque aussi bien dans les finances publics que les instances juridiques. AZALI n'a aucune excuse d'agir ainsi en véritable expérimenté du pouvoir. Il n'a pas à tergiverser. Mais à voir ce qui s'est passé depuis son accession au pouvoir, l'action de son équipe au pouvoir, l'état des relations entre l'Union et les Iles, j'ai le droit à ne pas croire, pire à croire une répétition dangereuse de l'histoire. Comment hisser les Comores comme pays émergent quand les relations du pouvoir central avec les exécutifs insulaires ne sont pas au beau fixe?
Peut on se voiler la face sur les nombreuses blocages dont SALAMI est entrain de subir de la part de l'Union, tantôt les incursions du Ministre de l'intérieur, tantôt les humiliations du vice Président issu de l'île d'Anjouan? L'électrification peut elle gommer ces relations conflictuelles? Où en est l'enquête sur la destruction des biens de l'Etat dans l'île? Où en est l'imbroglio de l'affaire du combat au palais du peuple?
L'absence d'une institution juridique capable de contraindre le Président au respect des lois et de la constitution, la faillite d'un mouvement sociale capable de contraindre le gouvernement par la grève, l'inexistence d'une opposition politique d'idées ouvre au Chef de l'Etat un boulevard de corruption, de répression hors la loi et de démagogie.
J'appelle le gouverneur d'Anjouan à convoquer les acteurs sociaux à des états généraux pour une réflexion globale du développement de l'île. Sans un plan de rattrapage sérieux, longtemps encore Anjouan restera le centre des conflits qui handicape le pays. Les ressources humaines ne manquent pour programmer et tenir ces assises. BEN ALI