Aux Comores, la création attendue d’un ordre des pharmaciens
L'ordre national des pharmaciens des Comores a été officiellement lancé le week-end des 1er et 2 avril 2017, à Moroni, pour lutter, entre autres, contre les dysfonctionnements de l'industrie pharmaceutique. Jusqu'à présent, cette branche de la santé dépendait de l'ordre des médecins. Au programme de l’ordre des pharmaciens, une refonte complète de la réglementation en vigueur.
Photo d'archives |
L'ordre des pharmaciens était un projet initié en 1997, année de création de l'ordre des médecins comoriens ; une nécessité pour faire face au développement du marché noir des médicaments, à l'implantation de pharmacies à 10 mètres les unes des autres et, surtout, à l'ouverture de pharmacies par des personnes non diplômées dans ce domaine.
Au ministère de la Santé, on explique que des vides existent dans les textes et on envisage une révision du code de la Santé, en vue d'une réglementation rigoureuse. La déontologie est au cœur de la création de l'ordre des pharmaciens puisqu'il a été observé que dans certains cas les officines faisaient également office d'épicerie.
Trop de médicaments impropres à la consommation arrivent encore aussi sur le marché comorien. L'ordre invite le gouvernement et le secteur privé à s'unir afin de lutter contre l'entrée sur le territoire de ces produits qui sont souvent des contrefaçons. L'encadrement des prix des médicaments et la disponibilité de certains produits essentiels sont également des priorités auxquelles s’attaquera l'ordre des pharmaciens. RFI