Il y a une vingtaines d'années, la maison de la trésorerie générale avait déjà été victime d’un incendie : du matériel informatique et ...
Il y a une vingtaines d'années, la maison de la trésorerie générale avait déjà été victime d’un incendie : du matériel informatique et des archives étaient partis en fumée. Les autorités d’alors se sont jurées de tout faire pour élucider les circonstances de ce sinistre qui avait frappé les esprits.
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Le temps est passé : elles n’ont jamais pu savoir l’origine réelle du feu. Pourtant, de grands limiers nationaux avaient été mis sur l’affaire... Et voici que le même drame se répète deux décennies plus tard.
Au regard des moyens toujours limités des enquêteurs locaux, le risque de ne jamais savoir ce qui s'est passé, cette fois encore, n est-il pas réel ?
J’essaie de dire qu’on ne devrait pas compter totalement sur les brigades internes qui n’avaient déjà pas pu découvrir les circonstances du premier drame du Trésor public. Déjà , elles tendent à conclure ( sur la base de quoi ? ) qu'il s'agit juste d'un banal court-circuit et classer l'affaire. Comme si les criminels n'étaient pas en mesure de créer des incendies d'origine électrique.
Je crois qu' il faut faire appel à une coopération policière internationale même si cela peut heurter certaines sensibilités jalouses de « notre souveraineté ». Il y a un moment pour se farder et un temps pour ravaler sa fierté, se regarder dans la glace et admettre ses propres limites.
D’un autre côté, ce drame doit nous ramener à l’évidence : l’Union des Comores ne peut indéfiniment reporter l’indispensable réforme de ses services chargés de la sécurité civile.Trop d’affaires policières en effet restent sans suite dans ce pays. Or, il n’y a pas plus sûr moyen d’encourager les actes de délinquance en général. Et dans un pays qui n’a aucune politique de lutte contre les drogues et qui est même devenue, dit-on, une passoire notoire pour les psychotropes en tout genre, l’absence de capacités policières est forcément une invitation à toutes les violences. Il faut réagir sans tarder.
Par Ali Moindjié