Depuis décembre, Mayotte vit au rythme des coupures d’eau : deux jours sur trois, les robinets sont fermés. En cause, le manque de précipit...
Depuis décembre, Mayotte vit au rythme des coupures d’eau : deux jours sur trois, les robinets sont fermés. En cause, le manque de précipitations qui provoque l’assèchement des deux réserves de l’île, normalement alimentées par la pluie et actuellement quasiment à sec. Ces crises, récurrentes depuis quelques mois, interviennent alors que le département n’est pas encore en saison sèche, laissant augurer le pire pour les mois chauds à venir.
Face à une situation de détresse de la population et de paralysie de l’économie, Paris a décidé de débloquer des fonds pour venir en aide au Syndicat intercommunal d'Eau et d'Assainissement de Mayotte (SIAEM). La ministre française des Outre-mers Ericka Bareigts a donc annoncé lundi le lancement d’un « plan eau » pour Mayotte. « Pour répondre aux besoins les plus immédiats, 500.000 euros du fonds de secours urgence du ministère financent l’achat de bouteilles d’eau et de citernes pour les écoles », précise la ministre.
Un plan gouvernemental pour augmenter les réserves d'eau potable
A court terme, le plan prévoit également l’acheminement, d’ici juin prochain, de 500.000 m3 par navires citernes depuis La Réunion. Cette eau servira à remplir partiellement les deux réserves de l’île, qui, on le sait déjà, ne pourront être totalement remplies pour la saison sèche. Le « plan eau » pour Mayotte comporte également la réalisation de nouveaux forages et la réhabilitations d’anciens, la création de retenues d’eau à proximité des captage ainsi que la construction, dans les 18 mois, d’une usine de désalinisation. Une nouvelle retenue pourra ensuite être réalisée et la digue de Combani sera rehaussée.
Ce plan sera financé grâce au déblocage de fonds exceptionnel du ministère (5.5 millions d’euros), à la mobilisation des crédits CPER ainsi que les fonds européens (14 millions). La Caisse des Dépôts et Consignation a également contractualisé un prêt de 46 millions d’euros avec le SIEAM.
Avec Mer et Marine
Photo. Crédit la1ere.fr