Said Mohamed Cheikh, Said Ibrahim, Ali Soilihi, Ahmed Abdallah, Said Mohamed Djohar, Taki Abdoulkarim, réveillez-vous, ils sont devenus fou...
Said Mohamed Cheikh, Said Ibrahim, Ali Soilihi, Ahmed Abdallah, Said Mohamed Djohar, Taki Abdoulkarim, réveillez-vous, ils sont devenus fous.
Les violences policières, les arrestations arbitraires, les licenciements abusifs, la ponction sur salaire des fonctionnaires, la limitation du nombre des partis et d’autres encore constituent la résultante du système du gouvernement Azali.
L’amateurisme du gouvernement et l’absence de volonté politique aggravent sciemment la médiocrité de la situation sociale de la population qui est déjà à son point culminant de pauvreté.
Personne n’a le droit de se taire face aux réponses agressives du gouvernement, aux revendications légitimes des comoriens. Les violences policières à l’endroit des jeunes manifestants du lycée Said Mohamed Cheikh sont inacceptables et condamnables.
Cette pratique de violence nous ramène à un démi-siècle en arrière. En effet, des jeunes lycéens en 1968 se sont vus tabassés dans le même lycée, pour avoir manifesté leur dégoût face aux insultes perpétrées par des journalistes de radio Comores de l’époque coloniale. Victime de leur courage, pour avoir tenté de sauver des passagers de l’avion d’air Comores péris dans le crash à l’aéroport de Moroni-Iconi. Ces journalistes, colonialistes en très large majorité, ont traité, ces jeunes lycéens qui ont osé plonger avec bravoure dans la mer pour tenter de sauver des passagers, de voleurs. En guise d’encouragement, ils ont été traités de tous les noms.
La grande majorité des politiques d’aujourd’hui ont connu ces périodes de violence et en étaient même victimes.
En 1974, d’autres violences policières ont été conduites contre des lycéens du même établissement qui se battaient pour l’amélioration de leur médiocres situations.
Des dirigeants politiques se trouvant dans le gouvernement actuel et des officiers de la gendarmerie présentement en exercice étaient de l’autre côté de la barre à l’époque.
En 1968, 1975, 1976, 1977, 1978, 1981, 1985 et 1997, des rivières de sang coulaient à Mbéni (Hamahamet), à Pamandzi (Maore), à Domoni (Anjouan), Mohéli, à Iconi (Bambao), à Moroni, suivi de morts d’hommes, de blessures graves, des jeunes qui demeurent handicapés à vie et des disparitions.
Said Mohamed Cheikh, Said Ibrahim, Ali Soilihi, Ahmed Abdallah, Said Mohamed Djohar, Taki Abdoulkarim, réveillez-vous, ils sont devenus fous.
Messieurs, le président de l’Union des Comores, les gouverneurs des îles autonomes, Mwali, Ndzouani et Ngazidja. Nos concitoyens vous ont élus car ils croyaient à l’alternance. Ils vous demandent de respecter leur dignité par un travail honnête. Ils ne veulent pas vivre au gré des politiques véreux qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts.
Messieurs, nous sommes tous la génération sacrifiée de l’indépendance. Nous sommes cultivés et avec une volonté patriotique de la part de chacun, nous transformerons les Comores en pays où tous ses enfants aspireront à y vivre et travailler, étant donné les potentialités tout naturellement existantes y compris en matière de ressources humaines.
NATUK MOHAMED MOUZAOIR
1èr Secrétaire National du Parti Ulezi