Crise à l’ANACM: Le DGA fonde son bureau dans sa voiture
Une crise profonde qui couve depuis plusieurs mois débouche sur une purge sans précédent. Entre le directeur Général et le directeur général adjoint de l’ANACM, un service récemment créé rien ne va plus. Dans une ambiance profondément dégradée, le DGA exclu de son bureau, se réfugie dans sa voiture devant le portail de l’ANACM.
C’est devant le portail de l’ANACM dans un 4x4 noir que Mohamed Yahaya, le Directeur Général Adjoint de l’ANACM a son bureau. Cela est du à une opposition farouche du puissant directeur Général de l’Anacm de reconnaître le choix du vice président en charge du ministère des transports de designer un directeur Adjoint. « Jean Marc refuse de me reconnaître comme son directeur Adjoint malgré l’arrêté de son ministre de tutelle. Après avoir défié l’autorité de l’Etat, il a changé les serrures de mon bureau, je me suis réfugier dans ma voiture devant la société et il a ordonné la sécurité de m’interdire l’accès à l’ANACM et voila, c’est ici que j’ai mon bureau », a-t-il expliqué Mohamed Yahaya le directeur Adjoint de l’ANACM.
Cinq mois de conflit d'autorité depuis que Mohamed Yahaya est nommé à la tête de ce service, il n’a jamais reçu aucun salaire. « Effectivement le Conseil d’Administration a exigé qu’il fixe mon salaire et il a proposé 200 000 fc de salaire et 200 000fc d’indemnités. Je refusais puisque je suis son adjoint et il perçoit un million 500 cent mille de salaire plus indemnité et une voiture, un logement et carburant et d’autres avantages. Le directeur technique reçoie un salaire de 600 mille alors comment le directeur Adjoint va percevoir un salaire de 400 mille », a-t-il révélé.
Sur fond de querelles internes, la proposition de Mohamed Yahaya Alias PECK reste intacte. De facto, il garde son poste même en exile. Avec ce traitement qui lui est réservé et il refuse de désarmer sans changement de statut. « Tant qu’il n’y a pas un arrêté qui me remplace, je reste convaincu que je suis le directeur Adjoint de l’ANACM. Je viens au travail tous les jours de 7h à 14h et je suis confiant qu’un jour je regagnerai mes droits. J’ai pas choisi la voix de la force pour ne pas mettre en mal mon régime que j’ai combattu corps et âme. Donc, je reste convaincu que le meilleur est à venir », a-t-il conclu.
Nakidine Hassane