En tant que président du conseil d'administration d’AMIE, vous avez dirigé l'assemblée générale de la structure qui a eu lieu ce lu...
En tant que président du conseil d'administration d’AMIE, vous avez dirigé l'assemblée générale de la structure qui a eu lieu ce lundi à Fomboni. Pourquoi Mohéli pour cette assemblée?
Les deux dernières Assemblées générales ont eu lieu respectivement à Ngazidja et à Anjouan. Le Conseil a décidé de tenir l’AG cette fois-ci à Moheli en vue de promouvoir AMIE auprès de la population et surtout des différentes associations de développement de l’ile.
Comment jugez-vous le bilan qui a été présenté lors de cette assemblée par les administrateurs? En êtes-vous satisfait?
Le bilan n’est pas tout à fait satisfaisant puisque la structure a connu une période d'instabilité, entre 2014 et 2016, qui a perturbé le fonctionnement normal de la structure. Je fais allusion aux deux affaires concernant les fonds d’AMIE transféré par la BDC au profit du compte du programme Osez entreprendre et qui a été suivi du braquage du coffre-fort de la structure. Ce sont des événements qui ont déstabilisé le personnel, mais aussi les activités. Le Conseil attend la décision de la justice pour les deux affaires. Toutefois, le conseil d’administration et l’assemblée générale ont pris des résolutions importantes pour redresser la pente.
Quels sont les principaux points retenus dans ce sens?
Ces résolutions sont nombreuses, mais je peux celle-ci : l'amélioration du mode de financement des promoteurs par un système de parrainage des associations membres ; la mutualisation du risque de prêt aux promoteurs par les membres des associations parraines ; la mutualisation des connaissances et des expériences des promoteurs ; la création d’un nouveau site web de la structure plus moderne afin d’assurer sa promotion auprès de la population et des partenaires ; l’accompagnement sur le terrain des promoteurs par le recrutement de professionnels dans les domaines d’intervention de la structure tels que l’agriculture, l’élevage y compris l’aviculture et la pêche ; le durcissement de sanctions pour les agents qui peuvent avoir des manœuvres ou des pratiques non autorisées par les statuts.
Depuis le Fonds Koweitien il y a 4 ou 5 ans, le projet AMIE n'a rien reçu. Que compte faire le gouvernement pour renflouer les caisses de la structure?
Le gouvernement a financé la structure AMIE pour un montant de 500 millions et le fonds koweitiens pour un montant de 700 millions de nos francs. La structure ne peut pas recevoir de subvention en continue de la part de l’Etat. Il appartient à AMIE de se prendre en charge. Je lance un appel aux associations membres d’AMIE pour qu’ils mobilisent les promoteurs à venir rembourser leurs prêts pour que AMIE puisse assurer le refinancement des autres promoteurs à travers les fonds retour, mais aussi pour qu’elle puisse mobiliser d'autres ressources extérieures.
Il faut dire que la qualité du portefeuille d’AMIE s’est détériorée durant ces deux dernières années d’instabilité de la boite. Les impayés à échéance sont élevés et l’AG a mis la machine en marche pour s’attaquer au recouvrement des créances échues et non payées.
Vous venez d'être nommé directeur général de la Fonction publique par le président de la République. Vous allez toujours rester président du CA d’AMIE?
Je viens de quitter aujourd’hui même mes fonctions de président du conseil d’administration d’AMIE. Fonction que j’ai occupée en qualité de représentant désigné par le vice-président en charge du ministère de l'Economie au conseil. Le président Azali Assoumani vient de me confier d’autres responsabilités, je compte m'y consacrer pleinement.
Service communication AMIE