Pour l’intérêt de l'avenir du pays, mettons un terme à la violence contre nos lycéens de la République
Par spontanéité naturelle et de mon engagement d'être toujours aux cotés des élèves et de la jeunesse de mon pays, je hausse le ton pour condamner l’usage disproportionné des éléments de force de l’ordre, contre les lycéens de Said Mohamed Cheikh, le vendredi 20 février 2017.
Manifester est un droit constitutionnel et quelque soit la raison, les forces de l’ordre , n’ont pas le droit de tirer à balle réelle sur des élèves.
Il existe beaucoup des moyens pour dissuader des manifestations qui dégénèrent. Les sommations, les lacrymogènes, voir même le dialogue sont entre autres des éléments pouvant être exploitables pour disperser de telles manifestations.
Aussi, le caractère pacifique de cette manifestation , ne soulevait pas une menace directe aux policiers pour qu’ils mitraillent des jeunes dont la vocation de la république est de les enseigner dans les meilleurs conditions et sans brutalité.
La jeunesse comorienne surtout celle de nos lycées et universitaire , n’est pas là pour recevoir des balles perdues ou des bavures policières mais elle est là, pour recevoir l’éducation et ensuite d’emploi pour participer au développement du pays.
Si la République est aujourd’hui est incapable de répondre à ces exigences, elle n’a pas non plus le droit de réprimer dans la violence , les revendications légitimes de la jeunesse lycéenne de notre pays.
J’exhorte les autorités du pays de laisser d’humilier les jeunes de notre pays . Après les avoir licencier , chasser dans la fonction publique sous prétexte qu’ils étaient recrutés par des motivations politique , vraiment c’est assez voir trop , cette haine dirigée contre nos jeunes au point même de voir aujourd'hui, qu’on les poursuive jusqu’à nos lycées pour les faire du mal.
Franchement, je me demande ,pourquoi autant de mépris, d’insensibilité de la part de nos dirigeants à l’égard de nos élèves. Est-ce que ce je m’en foutisme s’explique en partie du fait que leurs propres enfants n’ont jamais connu les lycées publiques.
J’exprime ma pleine solidarité aux lycéens et j’en appelle les coopératives scolaires privées d’apporter leurs soutiens aux lycéens publiques. Une mobilisation pacifique pour revendiquer le respect de la jeunesse de notre pays serait une bonne chose .
Ibrahim Abdou Said, Ancien Vice-président de l’Union des Ecoles Privées des Comores