Le directeur de cabinet du président de la République, médiateur (en dernier ressort ?) sur la crise entre l’aviation civile et AB Aviation...
Le directeur de cabinet du président de la République, médiateur (en dernier ressort ?) sur la crise entre l’aviation civile et AB Aviation, annonce à La Gazette des Comores qu’une solution définitive sera trouvée au plus tard ce mardi.
« J’ai la volonté de régler le problème. Et ça va se régler. Je crois que lundi, ou mardi, nous aurons une solution définitive ». Joint au téléphone hier par La Gazette des Comores, Youssoufa Mohamed Ali, directeur de cabinet du président de la république, chargé par ce dernier de trouver une issue à la crise entre Anacm et AB Aviation, a indiqué que la compagnie aérienne lui a soumis son plan de redressement vendredi dernier, comme il était convenu au cours d’une réunion multipartite jeudi soir à la présidence. Ce plan de redressement est aux yeux du directeur de cabinet « plus important », et est également « en conformité avec les textes ».
Cela sous-entend que le protocole d’accord que l’Assemblée nationale a fait signer aux deux parties le 4 février, est nul et non avenu. « Il y a des textes dans ce pays. On ne peut pas les fuir », avait-il réagit à ce sujet, jeudi à la sortie de la réunion. Selon lui, une fois que le plan sera approuvé ça devrait éviter de tomber sur les mêmes problèmes, dans le futur. La crise entre AB Aviation et l’Anacm a débuté depuis le 15 janvier. L’aviation civile a immobilisé au sol un des appareils de la compagnie pour non paiement des redevances passagers lesquelles, aujourd’hui, sont arrêtées à la somme de 134 millions de nos francs. Cette immobilisation sera suivie une semaine plus tard de la suspension du permis d’exploitation de la compagnie.
Plusieurs médiations ont eu lieu, sans aucun effet. Il a fallu que le président de la république saisisse son cabinet pour que des bons signes jaillissent. Plus d’un mois d’inactivité, AB Aviation compte se procurer d’aéronefs supplémentaires pour renforcer sa flotte et, surtout, vite secourir les passagers abandonnés à leur triste sort depuis mi-janvier. Sahara African Aviation, qui est toujours au chevet de son partenaire depuis le début de la crise, a donné son aval de livrer un autre appareil à AB Aviation. Rappelons que tous les partenaires de AB Aviation ont signé avec elle des protocoles d’apurement de ses dettes depuis belle lurette. Seule l’Anacm n’obtempérait pas. Cette fois l’aviation civile doit courber l’échine devant le chef de l’Etat qui a ordonné à son cabinet d’aller « dans le positif » sur cette crise. Pourvu que cette initiative ne soit pas un vain mot.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores