Conférence Nationale sur l’inclusion et l’insertion de personnes handicapées. Les discriminations dont les personnes handicapées font...
Conférence Nationale sur l’inclusion et l’insertion de personnes handicapées.
Les discriminations dont les personnes handicapées font l'objet sont nombreuses. Elles peuvent être directes comme par exemple lorsqu'on leur refuse l'accès à un emploi en raison de leur handicap, ou indirectes lorsque les bâtiments publics ne sont pas construits de manière accessible. Ne bénéficiant pas des aménagements nécessaires, elles demeurent encore trop souvent exclues de la société.
Ces discriminations sont perceptibles dans tous les domaines, par exemple :
• Des études montrent que les femmes handicapées ont deux à trois fois plus de risque d'être victimes d'abus physiques et sexuels que les femmes qui ne sont pas handicapées.
• Au niveau mondial, 20 millions de personnes ont besoin d'un fauteuil roulant mais n'y ont pas accès.
• Moins de 0.1% des personnes sourdes-aveugles dans les pays en développement reçoivent un soutien adapté.
• Les données de l'enquête sur la santé dans le monde montrent que les taux d'emploi pour les hommes handicapés (53 %) et les femmes handicapées (20 %) sont inférieurs à ceux des hommes (65 %) et femmes (30 %) non handicapés2.
Les personnes handicapées jouissent pourtant des mêmes droits que toute autre personne. La reconnaissance de ces droits égaux est récente et a été réaffirmée dans la Convention internationale relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH), adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en décembre 2006 et entrée en vigueur en mai 2008.
L'adoption de la CDPH est le résultat d'un double constat. D'une part, le droit international général contraignant n'abordait pas explicitement la question des personnes handicapées, même si implicitement il s'applique à tous. D'autre part, les textes internationaux relatifs au handicap (comme par exemple les Règles Standards pour l'Egalisation des Chances des Handicapés, 1993) ne suffisaient pas puisqu'ils n'étaient pas juridiquement contraignants pour les États, et qu'aucun de ces textes ne prenait en compte toutes les dimensions de la vie des personnes handicapées.
Par Nakidine Hassane
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