Le Président la République, SEM AZALI Assoumani, a reçu à leur demande, ce mercredi 18 janvier 2017, au Palais de Beit-Salam, une forte dél...
Le Président la République, SEM AZALI Assoumani, a reçu à leur demande, ce mercredi 18 janvier 2017, au Palais de Beit-Salam, une forte délégation des partis de l’opposition.
Conduit par l'ancien Vice-président, Monsieur Mohamed Ali Soilih alias Mamadou, la délégation était composé de dirigeats ou représentants de l’UPDC, du Radhi, du Ridja, du Mouroua, de la RDC, du FD, du MRP, du Djawabu, du Rifaidi ya comores, du Zamzam et du Apsi.
Photo© Houmed Msaidié |
C’est l’ancien Vice-président qui, au nom de la délégation, a remercié le Chef de l’Etat pour sa promptitude à les recevoir et déclaré que le but de cette rencontre était d’échanger avec lui, sur la mise en application de la Loi sur la limitation des partis politiques notamment en ses articles 7 et 15.
Ainsi, M. Mohamed Ali Soilih a rappelé que cette loi était d’initiative parlementairee t a été adoptée en 2013 par les députés, promulguée en 2014 par le Président Ikililou Dhoinine, son entrée en vigueur n'interve,nant qu'en ce mois janvier 2017. Tout en saluant le sens de la continuté de l'Etat dont le Président AZALI a su faire preuve en l'occurence, les partis politiques "constatent que l’application de cette loi, pose problème et souhaitent qu’elle soit revue. « Il est vrai que les partis politiques n’ont pas su prévoir cela et ont mis du temps pour réagir sur la mise en application de cette loi» a déclaré Monsieur Mamadou selon qui, des chefs de partis estiment qu’empêcher l’existence de certains partis qui ne répondent pas aux critères de la Loi, va à l’encontre de l’exercice des droits fondamentaux, d’association et d’expression notamment.
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C’est en effet le cas de l’ancien Gouverneur de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilih qui a a déclaré à l'issue de la rencontre; "Certes, il est de notre devoir de respecter cette loi et la reconnaissance de 6 partis admis mais nous ne voiyons pas d’inconvénients à l’existence d’autres partis,».
Le porte-parole de la délégation a ajouté à l'intention du Chef de l'Etat, que ces partis politiques estiment que les regroupements préconisés ne sont pas encouragés et motivés par des mesures d’accompagnements. Ils soutiennent que l’article 14 ne sécurise même pas les partis admis et c’est la raison pour laquelle, ils appellent à une amélioration de cette loi et se déclarent prêts à y contribuer.
Pour sa part, le Président de la République a déclaré avoir intégré la mise en application de cette loi dans la programmation de présentation des vœux de l’année 2017 et que pour cela, il n'a pas reçu les vœux des partis politiques. Il a donc saisi l'opportunité de cette rencontre, pour souhaiter aux dirigeants, aux militants des partis politiques et à leur familles, une bonne et heureuse année 2017.
Au sujet de l’amélioration de la loi, le Président de la République s’est dit preneur mais a regretté que personne n’ait pris l’initiative de réagir depuis qu’elle a été adoptée et promulguée. Toutefois, il a déclaré que rien n’empêche la concertation en vue de la perfectionner. « Le pays est dans un apprentissage démocratique » a-t-il dit.
Toutefois, le Président Azali s’est déclaré non favorable à la suspension de l’arrêté d’application de la loi signé par le Ministre de l’intérieur, préconisé par les partis. Mais, dans l’intérêt supérieur du pays et de la Démocraties, le chef de l’Etat a proposé la mise en place d’une structure de réflexion pour se pencher sur le sujet et émettre des propositions d’amélioration de la Loi, à soumettre aux prochaines sessions parlementaires.
Enfin les partis politiques présents à Beit-Salam ont réitéré leurs remerciements au Président Azali pour les avoir reçus et ont salué son patriotisme et sa volonté de dialogue. Le parti Ridja a notamment salué l’état d’esprit du chef de l’Etat sur ce sujet très sensible qui interpelle l’avenir politique du pays. Quand à l’ancien Vice-président Mamadou, il a conclu en saluant l’atmosphère de décrispation politique, instauré par le Président Azali Assoumani depuis son investiture. ©Beit Salam