À l'heur où presque tous les acteurs de la vie politique comorienne sollicitent l'amendement ou l'abrogation pure et simple de ...
À l'heur où presque tous les acteurs de la vie politique comorienne sollicitent l'amendement ou l'abrogation pure et simple de loi sur les partis politiques, il m'appartient de leur apporter mon soutient sur un point essentiel : le code de popularité prévu par l'article 7 de la loi sur les partis politique, ne doit pas être une condition irréfragable de légitimité politique.
Les partis de l'opposition reçus à Beit Salam |
En effet, je pense qu'au vue de la tendance actuelle auquelle le monde constate une montée incroyable du populisme, il serait très dangereux chez nous de vouloir légaliser ce phénomène qui constitue un réel danger pour toute société démocratique. Il ne suffit pas d'être populaire pour être légalement reconnu comme parti politique. Encore combien faut il le démontrer sur le terrain.
Le cas de l'ancien président A.A.Sambi est un parfait exemple. L'homme au turban continu de battre des records de popularité partout où il fait irruption que sa soit dans ses déplacements ou dans les meetings. Mais qu'est ce qu'il apporte de concret à nitre nation si ce n'est les Hadiths et les prêches dans les mosquées. En tout cas ce n'est pas le but de mon intervention. C'est un exemple, et il y'a tant d'autres.
Je tiens tout simplement à attirer l'attention de nos politiques que l'existence d'un parti politique ne doit pas seulement être entendu dans la Forme. Le fonds aussi oblige.
Les partis politiques sans plans d'actions, les partis politiques sans structure interne ni externe (représentation dans les régions et les îles), les partis politiques qui n'organisent pas des formations républicaines à leurs militants...etc, ils sont combinés ? N'est ce pas presque tous les partis politiques?
D'ailleurs lorsqu'un contemporain dit que certains partis politiques n'existent que sur récépissés alors qu'il nous démontre aussi que son parti n'existe que pour les échéances électorales.
Ce n'est un secret pour personne, aux Comores, c'est seulement pendant les échéances électorales que l'on s'aperçoit de l'existence de partis politiques .
Les politiques ont un rôle essentiel à jouer dans une société démocratique. Ce n'est pas simplement le moment des élections.
Et s'il le faut, que cela soit considéré comme condition d'existence d'un parti politique.
Par ailleurs, je pense que s'il y'a lieu d'amender la loi sur les partis politiques, il serait aussi le bon moment de donner un caractère juridique au parti de l'opposition et fixer le statut de Chef de File de l'opposition. Savoir qui est parti de l'opposition et qui est de la mouvance et qui est indépendant .
Qui est le chef de file de l'opposition ?
Par Bacar Antuf, étudiant de M1 en Droit Privé Fondamental, Guinée Conakry