Démolition partielle d’une mosquée Ahmadiya à Anjouan : Réactions
Suite à la démolition partielle d'une mosquée Ahmadiy à Anjouan par les forces de l'ordre, La Gazette des Comores a tendu le micro au ministère de la justice, au Conseil des droits de l'homme et aux défenseurs de la liberté pour recueillir leurs réactions.
« En principe la loi qui traite de la religion a été attaquée auprès de la CC par l'association Shamak d'Abdoulbastoi Moudjahidi et Mr Mladjao. Et la Cour Constitutionnelle statuait sur la validité la constitutionnalité des articles 1 et 2 sous réserve de quelques modification, lesquelles n'ont jamais été adoptée. Donc la loi en question n'est pas applicable à l'heure actuelle. Je m'interroge sur la procédure suivie. Peut-être que le ministère de l'intérieur possède des éléments objectifs qui lui permettait d'agir de la sorte. Mais force est de constater qu'aucune décision de justice n'est intervenue et les affaires islamiques non plus consultées. Or il est question d'un lieu de culte ».
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Idjabou Bakari, Conseiller politique du ministre de la justice chargé des affaires islamiques
« Nous, CNDHL, quel que soit l'objectif final de l'action pour construire un commissariat, ça ne doit pas être dans un lieu de culte. Ce lieu a une connotation de valeur à respecter en termes d'éthique et de droit. A moins que des sources bien recueillies par l'Etat, dénote des violences. Mais s'il n'y a aucune preuve concernant la violence, ils doivent respecter la liberté de culte. C'est d'ailleurs garanti dans le préambule de la Constitution. S'il s'avère que certains éléments du groupe Ahmadiya sont soupçonne d'actes de violence, ils pourraient être poursuivis individuellement par la justice indépendamment du culte. Nous exigeons que tout droit et liberté soit respecté, et nous sommes disposés à œuvrer dans toute action s'inscrivant dans la paix, la cohésion et l'unité nationale bien entendu au regard du droit international du droit de l'homme ».
Ahmed Mohamed Allaoui, président du Conseil national des droits de l'homme et des libertés
« C'est une aberration que de détruire un lieu de culte, quelle que soit la nature de la religion qui y est pratiquée. La constitution comorienne garantie la liberté de culte. Le Ministère de l'intérieur franchit encore une fois une étape supplémentaire dans sa violation des libertés et garanties accordées aux minorités religieuses. Ici, il n'y a pas qu'une violation de la liberté de culte, mais également une grave entorse au droit à la propriété privée ».
Abdoulbastoi Moudjahidi, avocat-stagiaire et fervent défenseur des droits de l'homme et des libertés
Rassemblés par Toufé Maecha
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