coupeurs de route à Mayotte
Quatre hommes, dont trois mineurs, ont été mis en examen pour des agressions commises mi-janvier à Mayotte. Surnommés des "coupeurs de route", ils sont soupçonnés d’avoir mis en place des barrages routiers leur permettant de commettre des vols. Tous ont été placés en détention provisoire à la prison ou la maison d’arrêt de Majicavo, au nord de l’île.
Opération contre les coupeurs de routes Photo ©Mayotte 1ère |
Quatre « coupeurs de route » ont été mis en examen et placés en détention provisoire, à Mayotte, département marqué par l’insécurité.
Ces « coupeurs de route », individus qui érigent des barrages pour bloquer la circulation, commettre des vols et, dans certains cas, des agressions physiques, ont été interpellés par les gendarmes et la police en fin de semaine dernière, a indiqué le procureur Joël Garrigue dans un communiqué.
Trois mineurs et un jeune majeur
Parmi eux, trois mineurs, âgés de 15 à 17 ans, ont été mis en examen pour vol avec arme et tentative de vol avec arme, pour des agressions commises mi-janvier. Ils risquent 20 ans de réclusion criminelle, a précisé le procureur.
Le quatrième, un jeune majeur, a, pour sa part, été mis en examen pour des faits commis sur un barrage monté dans le sud de Mamoudzou, chef-lieu du département, lui aussi à la mi-janvier.
Il lui est reproché également d’autres agressions les jours suivants, notamment celle d’un couple sur une place, celles de vigiles d’une carrière à Bandrélé au sud de l’île, un « Home-Jacking » (vol d’un véhicule commis après avoir dérobé les clés dans une habitation) et l’agression d’automobilistes sur la commune de Bandraboua.
Il a été mis en examen du chef de vol avec arme en bande organisée et encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Tous ont été placés en détention provisoire à la prison ou la maison d’arrêt de Majicavo, au nord de l’île.
Un procédé connu
Plusieurs agressions de « coupeurs de route » avaient été recensées à la mi-janvier à Mayotte, faisant craindre une recrudescence de ce genre d’attaques. Quatre agents de la direction de l’Environnement et du Développement durable du Conseil départemental, en train de relever les débits d’eau de la rivière Kwalé en périphérie de Mamoudzou avaient ainsi été passés à tabac et dépouillés de leurs bottes et leurs portables, par des coupeurs de route.
Des événements similaires avaient déjà été recensés au printemps 2016.